Publication d'un premier bulletin

Ce numéro zéro est distribué aux nombreux inconditionnels du café littéraire, à l’occasion de la rencontre avec l’analyste et critique du théâtre M. Ahmed Cheniki. La feuille pour l’instant se veut une sorte de bilan de ce qui a été réalisé en matière de débats mais annonce aussi à terme une offre de service qui «fera sortir de l’ombre les auteurs de la région et même au-delà», cela s’entend, un bulletin qui va servir de support à «la production littéraire de qualité». Les articles sont signés par les animateurs du café littéraire. Le sommaire ouvre sur le point de vue de Mohand Haddad qui consacrera à cet espace d’expression la quête du libre cours à «l’autre regard» sur le  monde, celui-ci mis en rapport avec son ego par deux vecteurs : la lecture et l’écriture.
Kader Sadji s’attardera sur les objectifs dévolus à cet espace d’échange, principalement son impact sur le public, insistant sur le caractère autonome de son fonctionnement. Il considère à cet égard que «seules les pratiques culturelles autonomes dans lesquelles prédomine un débat expurgé de tout tabou politique, religieux, moral ou sexuel, peuvent permettre l’éclosion d’une libre expression populaire et l’épanouissement de toutes les facultés individuelles de l’individu». Nasser Benamara revient lui sur l’ardente controverse alimentée par la lancinante question de l’intérêt du fait littéraire. Bien évidemment on ne remplit pas une feuille qui s’intéresse aux activités d’un espace littéraire, même si l’on publie là le  numéro des bilans et des intentions, sans y mettre une pointe de métaphores et de rimes.
Des états d’âme dits en vers par Fadila Zaouche et Khaled Zirem. Bon vent, les chevaliers de la reconquista culturelle.