Algérie - Revue de Presse

Psychiatrie publique en France




Un secteur en régression Le double meurtre d?une infirmière et d?une aide soignante samedi dernier au centre hospitalier de Pau remet en cause un secteur de la santé publique en crise, celui de la psychiatrie. Ce fait divers atroce (l?une des victimes a été décapitée et l?autre égorgée), dont les circonstances n?ont pas encore été élucideés, projette à la une de l?actualité une situation dénoncée depuis des mois par les personnels et les malades : nombre de soignants en chute libre, des lits fermés, des budgets réduits, des conditions de travail difficiles, surcharge de travail, manque de moyens, insécurité... Les syndicats hospitaliers décrivent une « situation catastrophique ». Depuis dix ans, des lits hospitaliers sont fermés, alors que d?autres structures d?accueil ne sont pas créées. D?ici à 2020, la France va passer de 13 200 à 8 000 psychiatres. Dans les hôpitaux, 700 à 800 postes de praticiens hospitaliers à temps plein sont vacants, entre 2000 et 5000 postes d?infirmiers sont non pourvus. Le ministre de la Santé, Douste-Blazy, à l?issue d?une réunion de crise, dimanche, sur « La violence à l?hôpital et la sécurisation des hôpitaux » a annoncé « un moratoire immédiat sur la fermeture des lits en hôpital psychiatrique » et demandé à ce que « les services d?urgence des hôpitaux et certains services psychiatriques qui en feraient la demande soient reliés directement au commissariat » de leur commune. « Je ne veux pas être le ministre (...) responsable de dizaines de milliers d?infirmières, d?aide-soignants, de médecins qui sont en danger parce que des criminels les prendraient pour cible alors que eux soignent les gens les plus fragiles », a déclaré Philippe Douste-Blazy hier à la sortie du Conseil des ministres. Dans un communiqué, le ministère de l?Intérieur a annoncé qu?« il accompagnera toute initiative visant à améliorer la sécurité dans les services psychiatriques en proposant des diagnostics de sécurité dans tous les cas qui paraîtraient nécessaires, ainsi qu?un aide à la formation pour les personnels confrontés aux risques de violence ». Il a par ailleurs rappelé que le ministre de l?Intérieur, Dominique de Villepin, avait « donné pour instruction de généraliser les dispositifs de liaison entre les unités hospitalières qui en feraient la demande et les commissariats et les brigades de gendarmerie ».

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