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PROGRAMME D'APPUI POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA PÚCHE ET DE l'AQUACULTURE



PROGRAMME D'APPUI POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA PÚCHE ET DE l'AQUACULTURE
Le programme d'appui pour le développement du secteur de la pêche et de l'aquaculture, inscrit dans le cadre de la coopération de l'Union européenne avec l'Algérie, ne suscite pas l'enthousiasme de nombre de professionnels. La plupart des associations du secteur des wilayas d'Alger et de Tipasa restent réticentes quant aux modalités et aux conditions de l'appel à proposition d'actions concrètes.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Doté d'une enveloppe de 15 millions d'euros, le programme d'appui pour le développement de la pêche et de l'aquaculture (Diveco II) vise à augmenter la contribution du secteur à la diversification de l'économie nationale par un développement durable et l'amélioration des performances économiques.«Le programme compte trois axes principaux: l'appui institutionnel, la promotion et valorisation des filières et le rapprochement des groupements professionnels», souligne Antonio Alaminos, chef d'équipe de l'unité d'appui du programme Diveco II. Selon lui, le tissu associatif du secteur bénéficiera d'un appui spécifique dont l'objectif est de renforcer ses capacités organisationnelles, opérationnelles et techniques.Pour ce faire, «un million d'euros sera mis à la disposition des associations pour le financement de leurs projets de développement. Il est question du rapprochement de ces compétences dans le cadre des lignes prioritaires tracées telles que la promotion de la pêche responsable et la promotion de l'employabilité dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture», explique-t-il. Pour sa part, la directrice de la pêche de la wilaya d'Alger, Mme Rabéa Zerouki, précise que l'accompagnement financier et le suivi du projet concernent «toutes les associations qui activent dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture et de tout ce qui a une relation avec la mer et l'environnement marin».A cet effet, une session d'information a été organisée jeudi dernier, à la Direction de la pêche de la wilaya d'Alger à Aà'n Benian, au profit des groupements professionnels (associations, coopératives, réseaux d'entrepreneurs, groupements d'intérêt économique, groupements d'intérêt commun, ”?) des deux wilayas : Alger et Tipasa.Les associations professionnelles mitigéesPour bénéficier du programme Diveco II, les associations doivent présenter un projet dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture. Seulement, l'«offre» n'a pas suscité l'enthousiasme de la plupart des participants.C'est le cas de Mohamed, membre d'une association de pêche d'espadon, qui estime que l'accompagnement financier plafonné à 60 mille euros pour chaque association, est «insuffisant». «Cette offre ne nous intéresse pas.Le matériel de pêche que nous utilisons est très onéreux, ajouter à cela, la condition d'un apport personnel de 20%. Chose que nous ne pouvons pas assurer en tant qu'association de petit métier», dit-il.Même son de cloche chez son collègue Tahar. «Nous ne pouvons nous procurer les 20% exigés pour bénéficier du programme. Le matériel pour la pêche de l'espadon provient de la Tunisie et nous revient à près de 260 millions de centimes.Celui disponible sur le marché est de mauvaise qualité. Même les tenues des pêcheurs sont très chères et souvent indisponibles sur le marché. Une tenue de qualité provenant de France coûte 46 mille dinars», détaille-t-il. Contrairement à Mohamed et Tahar, le club de la plongée sous-marine «El Mourdjane» d'El Djamila (ex-La Madrague) semble très intéressé par ce programme. «Comme toute association, nous avons besoin de trouver des fonds de financement. Nos actes quotidiens s'inscrivent dans une vision de protection de l'environnement. D'ailleurs, le premier cours qui est dispensé aux nouveaux plongeurs est la protection de la faune et de la flore marines», dira le représentant du club.Rappelant le rôle que joue son club dans la formation des étudiants des sciences de la mer dans la plongée sous-marine et l'assistance qu'il apporte aux chercheurs et autres étudiants en post-graduation dans leurs expérimentations en mer, il ajoute : «Tout cela exige un matériel performant qui doit être renouvelé».



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