Algérie

Prochaines élections législatives



Louisa Hanoun pour la proportionnelle nationale Louisa Hanoun, la Première dame du parti des travailleurs, a animé hier une conférence de presse dans laquelle elle a fait le tour des questions qui agitent actuellement le landerneau politique et l’approche des échéances électorales. Elle a ainsi consacré une partie de son intervention aux futures élections. S’agissant du mode de scrutin, la première dame du Parti des tra-vailleurs a plaidé pour un mode de scrutin à la proportionnelle intégrale nationale. Autrement dit, chaque formation politique présentera une liste de candidats à l’échelle nationale de 380 candidats, le nombre de sièges à l’APN, et aux citoyens de choisir. Les sièges seront dispatchés en fonction des voix obtenues par chaque parti. Pour Mme Hanoun, ce mode qui «consacre le multipartisme, est basé sur le programme et non sur les relations personnelles des candidats».Autre argument en faveur de ce mode électoral: il consacre, selon elle, la primauté des partis politiques sur les personnes et ferme la porte au nomadisme au sein des formations politiques, comme il permet la lutte, par-là même, contre la corruption». Cette proposition est en rapport direct avec ce que la parti de Louisa Hanoun a connu avec certains de ses députés qui ont quitté le parti pour en rejoindre d’autres ou sont restés sans appartenance pour ne pas avoir à verser une partie de leurs indemnités. La secrétaire générale du PT a également indiqué qu’elle «rejette l’idée de jumeler» les élections législatives et communales, estimant que ce choix «encourage la généralisation de la fraude». Elle a affirmé qu’il sera «difficile d’assurer un contrôle rigoureux» en organisant simultanément deux élections (législatives et communales). L’idée d’un tel jumelage est avancée par Belkhadem, justifiant cela par le souci de faire des économies au Trésor public, sachant qu’une consultation populaire coûte des milliards de dinars. Interrogée au sujet d’une éventuelle alliance du PT avec d’autres partis politiques, elle a rétorqué: «Nous n’avons d’alliance avec aucun parti.» Elle précisera ensuite que les «prochaines législatives doivent plutôt consacrer et consolider le multipartisme». Dans le même ordre d’idées, elle a ajouté que «le PT continue sa restructuration» et qu’il est encore «tôt» d’établir les listes des candidats du parti aux prochains rendez-vous électoraux. Au sujet des dernières sénatoriales, où son parti a passé des accords avec le FLN, nous croyons savoir, selon de bonnes sources, que le PT devrait obtenir un retour d’ascenseur sous la forme d’un siège dans le tiers présidentiel. Et ce siège serait destiné à Ben Mohamed, le doyen du parti, actuellement à la retraite. Pour ce qui est du procès du groupe Khalifa qui se déroule actuellement au tribunal criminel de Blida, elle a estimé que «la justice doit faire son travail en fonction des éléments qu’elle a en sa possession». Sur le plan économique, Louisa Hanoun demande au président de la République de procéder à une évaluation des réformes économiques. Selon elle, les privatisations «sont loin d’être une nouvelle religion universelle». Evidemment, Louisa Hanoun n’a pas raté l’occasion de lancer ses banderilles contre «les ministres coopérants», comprendre par-là Abdelhamid Temmar et Chakib Khelil, dont elle ne cesse de demander la tête au président de la République. Mais pour revenir aux élections, particulièrement les législatives, on se demande s’il est possible de changer les règles alors que les rendez-vous sont à nos portes. A moins que le président de la République n’agisse par décret pour changer les règles électorales et répondre ainsi aux vœux de Hanoun, et d’autres acteurs politiques comme le FLN.
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