Algérie

Procès Khalifa



La Cour suprême se met de la partie Avec la mise en branle de la procédure dite du «privilège de juridiction», l’affaire Khalifa va prendre dans les jours à venir une nouvelle tournure, avec le passage à la barre des «grosses cylindrées». D’après des sources sûres, un conseiller à la Cour suprême a entendu dimanche dans le cadre de l’affaire Khalifa, MM. Abdelmadjid Teboune, ancien ministre de l’Habitat, et Abdesselam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie. Présentés comme «accusés», ces deux anciens membres du gouvernement auraient été, d’après nos sources, mis en liberté provisoire. L’intrusion de la Cour suprême dans l’affaire Khalifa, en cours de jugement au tribunal criminel près de la cour de Blida, obéit à la procédure de privilège de juridiction conformément à l’article 574 à 577 du code de procédure pénale. D’après ces mêmes sources, la liste des hautes personnalités qui vont devoir défiler devant le magistrat instructeur de la Cour suprême comprendrait du «beau monde». On parle de l’audition de pas moins d’une dizaine de ministres et d’une cinquantaine de responsables et cadres supérieurs de l’administration et des entreprises publiques. On évoque, même, le passage d’au moins deux anciens chefs du gouvernement. Plusieurs noms sont, ainsi, cités, comme Mourad Medelci, l’actuel ministre des Finances, Mohamed Terbèche, un de ses prédécesseurs, Aboudjerra Soltani, en sa qualité d’ancien ministre du Travail et de la Protection sociale, Djamel Ould Abbès, ministre de l’Emploi et de la Solidarité nationale, Mohamed Nadir H’mimid, l’actuel ministre de l’habitat et son prédécesseur Mohamed Bounekraf, l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Chorfi, l’actuel ministre des Transports, M. Meghlaoui, et l’ancienne ministre déléguée à la Réforme financière, Mme Fatiha Mentouri. L’ancien chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui vient de montrer son entière disponibilité à témoigner devant la justice au sujet du «scandale du siècle» a, lui, rappelé sa comparution déjà en 1996 au fameux procès SIDER à Annaba. Enfin, le magistrat instructeur près de la Cour Suprême devrait entendre, par ailleurs, l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, qui avait institué, à l’époque, une commission interministérielle chargée d’examiner la régularité des opérations du groupe Khalifa. L’entrée en lice de la Cour Suprême devrait vite donner la réplique aux débats en cours au tribunal criminel de Blida et apporter un «nouveau souffle» au procès. A suivre de près...
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