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Procès «autoroute Est-Ouest» et «Sonatrach 1» les 19 avril et 7 juin p



Procès «autoroute Est-Ouest» et «Sonatrach 1» les 19 avril et 7 juin p
Pour rappel, le premier procès, celui de l'affaire dite «autoroute Est-Ouest» qui sera dirigé par le président du tribunal, Hellali Tayeb, avec comme conseillers-assesseurs Hamadouche Ahmed et Hadj Mihoub Sidi Moussa, a été renvoyé le mercredi dernier, en raison de l'absence de l'avocat du principal accusé, Chani Madjdoub. Il s'agit de Me William Bourgeon, un avocat français qui n'a pas pu se présenter en raison d'un problème de visa. Le juge avait demandé à l'accusé s'il est représenté par d'autres avocats mais ce dernier avait insisté pour n'être représenté que par Me Bourgeon. L'accusé avait également refusé la proposition du juge pour la nomination d'un avocat d'office. Dans le dossier de l'autoroute Est-Ouest, 16 personnes et 7 entreprises sont poursuivies pour plusieurs chefs d'accusation dont association de malfaiteurs, blanchiment d'argent, abus de pouvoir, corruption et dilapidation de l'argent public. Parmi les accusés, Chani Madjdoub, déjà impliqué dans l'affaire du Faki (Fonds algéro-koweitien) qui remonte à une dizaine d'années, le secrétaire général du ministère des Travaux publics, Bouchama Mohamed, le chef de cabinet, Belkacem Bouferrach, le directeur des nouveaux projets auprès de l'Agence nationale des autoroutes, Mohamed Khelladi, Ouzane Mohamed (colonel Khaled) ainsi que l'intermédiaire Addou Tadj et son neveu Sid Ahmed. Les trois filles Ghereib (filles de l'ancien ambassadeur, député FLN et membre de l'Autorité de lutte contre la corruption) sont également accusées dans cette affaire. Selon l'accusation, cette affaire qui a éclaté en 2007 après les investigations menées par les éléments du Département de renseignements et de sécurité (DRS), repose sur le fait que les accusés ont perçu d'importantes sommes d'argent en contrepartie de «facilitations» et «d'informations» offertes à des entreprises étrangères dans le projet de l'autoroute Est-Ouest.En ce qui concerne le second procès, Sonatrach 1, qui se déroulera le mois de juin prochain sous la présidence du juge, Reggad Mohamed et des assesseurs-conseillers Bouhamidi Nadia et Mansouri Hakim, le report a été décidé après un «coup de force» de la défense qui a décidé de se retirer en raison de l'absence des témoins. Les robes noires avaient défilé devant le président de séance plaidant le report mais le juge, après délibération avait annoncé son refus de reporter le procès ordonnant au parquet de convoquer les témoins ou de les faire venir même par la force publique. Loin d'être convaincu, le collectif de la défense avait alors annoncé son retrait. Le juge s'est alors vu forcer d'annoncer le report du procès pour une session ultérieure.Dans le dossier Sonatrach 1, 19 personnes, dont 7 sont en détention et 12 autres en liberté, sont poursuivies, dont l'ex-P-dg de Sonatrach, Mohamed Meziane, ses deux fils, huit anciens directeurs exécutifs de l'entreprise, une directrice du bureau d'études privé CAD, l'ancien P-dg du CPA, Meghaoui El Hachemi et son fils et des patrons d'entreprises privées. Saipem Algérie et le groupe Contel Funkwerk seront également au box des accusés en tant que personnes morales. Les mis en cause devront répondre des chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, passation de marchés illégaux, trafic d'influence, abus d'autorité, corruption... Ils sont également poursuivis pour «blanchiment d'argent, dilapidation de deniers publics et surfacturation». Cette affaire a éclaté au grand jour à la suite, également, d'une enquête menée en 2009 par les officiers de la Police judiciaire du Département de renseignement et de sécurité (DRS). Ces derniers ont ouvert une enquête sur trois marchés conclus de gré à gré. Les contrats portés sur le réaménagement du siège Sonatrach de Ghermoul, la réalisation du lot 3 du gazoduc GK3, et l'achat d'équipements de télésurveillance et de protection électronique. Selon la chambre d'accusation, ces marchés de gré à gré ont été conclus au profit des sociétés bénéficiaires sans passer par le Bulletin officiel des marchés relatif aux appels d'offres du ministère de l'Energie et de Mines. Les investigations sur l'affaire ont conclu à des appels d'offre frauduleux. L'enquête a permis de remonter jusqu'à l'année 2000 et d'établir les liens d'amitiés entre les accusés qui ont permis de faciliter l'obtention de plusieurs contrats avec Sonatrach. Les investigations ont également permis la découverte des sommes importantes versées aux accusés en contrepartie des marchés obtenus dont le montant dépasse largement les 1 000 milliards de centimes.Des biens achetés à l'étranger aux noms des membres de la famille des accusés confirment, selon l'accusation, la connivence des hauts cadres de Sonatrach dans l'octroi des marchés de gré à gré.Ce procès est très attendu car il risque d'être riche en révélations sur cette affaire qui défraye la chronique, car elle représente un tout petit bout de ce qui peut être appelé «l'iceberg Sonatrach», dont les 90 % du volume immergé cachent bien des secrets. En effet, le dossier Sonatrach 2, toujours en instruction et qui implique l'ex-ministre de l'Energie, Chakib Khelil, et sa famille, est un scandale qui s'étend dans plusieurs pays dont l'Italie, où le géant pétrolier ENI est mis en cause.H. Y.


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