Algérie - Revue de Presse

PROCÈS AUJOURD?HUI À GHARDAÏA



Fekhar-Eddine devant le juge Il sera jugé lors de la session criminelle du tribunal de Ghardaïa. Les chefs d?inculpation retenus contre lui par la justice sont « incendie volontaire, obstruction de la voie publique, attroupement, incitation à attroupement et coups et blessures volontaires avec armes blanches ». Réagissant à ce procès, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l?homme (LADDH) a, dans un communiqué signé hier par son bureau national, qualifié ces accusations de « graves et sans fondement ». Selon l?organisation présidée par maître Ali Yahia Abdenour, le pouvoir vise, par ce procès, à « en finir avec toute médiation pacifique entre l?Etat et les citoyens ». Poursuivant son réquisitoire, la LADDH souligne : « Ceux qui ont fait un tel montage s?inscrivent visiblement dans une logique de terrorisation de la société et de mise au pas de toute velléité de protestation et d?expression politique divergente. » Considérant qu?une telle logique répressive annonce une « dérive extrêmement dangereuse » pour l?avenir du pays, la LADDH dénonce énergiquement le recours à de tels procès de la part d?« un pouvoir visiblement aveuglé par sa volonté de puissance ». A cet effet, la LADDH appelle l?ensemble des formations sociales et politiques à une action de solidarité avec toutes les victimes de la répression et à élever une véhémente protestation à l?occasion de ce procès. A rappeler que l?affaire de Kamel Fekhar-Eddine remonte à octobre 2004, date de l?éclatement des émeutes dans la ville de Ghardaïa. Depuis, le secrétaire du FFS à Ghardaïa a fait l?objet d?un mandat d?arrêt lancé contre lui par le tribunal de Ghardaïa. Son arrestation par la police est intervenue la veille du 1er novembre 2004, alors que le mis en cause se trouvait à Aïn Bénian. A l?issue d?une conférence sur le Mouvement national animée par Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri, Kamel Fekhar-Eddine -qui a pris part à cette conférence - a été arrêté par la police. Les services de sécurité avaient l?intention de le présenter le lendemain devant le procureur général du tribunal de Chéraga. Après avoir été conduit au siège de la sûreté de la wilaya d?Alger (commissariat central) pour accomplir les formalités nécessaires, le responsable du FFS a été transféré à Ghardaïa pour être jugé. Des avocats ont qualifié ces accusations de « lourdes » et de « graves ». M. Fekhar-Eddine risque la peine capitale.



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