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Prix du pétrole L'or noir reprend son souffle mais glisse sur la semaine




Les cours du pétrole ont fini en légère hausse vendredi, limitant ainsi les pertes sur la semaine après plusieurs séances marquées par les interrogations sur les conséquences des sanctions américaines contre l'Iran et sur la vigueur de la demande mondiale en énergie.
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 77,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance s'est apprécié de 26 cents pour clôturer à 67,59 dollars. Mais sur la semaine, le Brent a cédé 2,7% et le WTI 2,4%, signant ainsi leur troisième baisse hebdomadaire de suite. "Le marché tergiverse face aux incertitudes sur les sanctions américaines contre l'Iran", a estimé James Williams de WTRG Economics. L'or noir a grimpé début octobre à son plus haut niveau en quatre ans, les investisseurs craignant que les sanctions américaines contre les barils du troisième producteur de l'Opep devant entrer en vigueur le 4 novembre n'assèchent l'offre sur le marché mondial. Mais d'autres grands producteurs de brut ont depuis ouvert les vannes, en premier lieu l'Arabie saoudite et la Russie, pour compenser une éventuelle pénurie.
La position de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, reste toutefois ambigüe.
Ainsi jeudi, lors d'une réunion de suivi d'un accord visant à contrôler la production et liant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont Ryad est le chef de file, et plusieurs pays, dont la Russie, leurs représentants ont souligné leur "inquiétude face à la hausse des stocks". Par ailleurs, "on a appris que deux grandes entreprises chinoises allaient probablement suspendre leurs achats auprès de l'Iran" alors que jusqu'à présent la Chine semblait prête à ne pas respecter les sanctions américaines, a souligné M. Williams.
"Pékin, en pleine guerre commerciale avec les États-Unis, tient sans doute à faire un geste envers Washington", a-t-il avancé.
Dans le même temps, les acteurs du marché sont fébriles face aux signes d'un possible ralentissement à venir de la consommation énergétique, entre le coup de mou de la croissance chinoise et les récentes turbulences sur les marchés financiers.
"La croissance de la demande en 2019 inquiète", ont souligné les analystes de Natixis, qui notent que la hausse des prix depuis 2016 va "peser sur la demande, ce à quoi s'ajoutent les mesures protectionnistes américaines qui assombrissent l'horizon de la croissance mondiale".

Baisse en Asie
Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse vendredi en Asie, le rebond de la veille n'ayant pas résisté aux inquiétudes liées à l'impact sur la demande d'une détérioration des conditions économiques mondiales.
Vers 06h40 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en décembre, cédait 64 cents à 66,69 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en décembre, reculait de 52 cents à 75,37 dollars. "Les investisseurs demeurent préoccupés par la demande mondiale", a déclaré Sukrit Vijayakar, fondateur de Trifecta Consultants.
Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures à Singapour, a estimé que la hausse des réserves américaines de brut renforçait ce sentiment négatif car "les investisseurs s'inquiètent d'une surabondance potentielle de l'offre".
Les cours avaient aussi été ébranlés par l'annonce d'une très forte augmentation des réserves américaines de brut.
Lors de la semaine achevée le 19 octobre, celles-ci ont gonflé de 6,3 millions de barils pour s'établir à 422,8 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient une hausse plus modeste de 2,5 millions de barils.
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