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Prix du pétrole
Le pétrole a monté vendredi, signant une troisième séance de hausse après l'annonce d'un accord de limitation de l'offre au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), même si cette flambée donnait quelques signes d'essoufflement.Le prix du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a gagné 62 cents à 51,68 dollars sur le contrat pour livraison en janvier au New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a pris 52 cents à 54,46 dollars sur le contrat pour livraison en février à l'Intercontinental Exchange (ICE). On continue à réagir favorablement à l'accord de l'Opep (...) qui a provoqué une hausse majeure des cours, mais on commence à rencontrer de la résistance, a résumé Bart Melek, de TD Securities. En trois séances, les cours ont pris environ 15%, les investisseurs se félicitant d'un accord d'une ampleur jugée largement inespérée: à compter du 1er janvier, l'Opep veut réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (mbj). Maintenant, le marché pétrolier se laisse gagner par des échanges plus tranquilles (...) comme se dissipent les vagues créées par les annonces de l'Opep, a écrit Tim Evans, de Citi. Les cours ont d'ailleurs connu un début de journée hésitant, s'orientant dans le rouge sous le coup de prises de bénéfices, mais se sont finalement redressés. Sans nier que l'accord soit encourageant, certains observateurs préviennent qu'il faudra juger sur pièce, même si le cartel a d'ores et déjà pris garde de prévoir un comité de surveillance et de fixer des objectifs précis à ses différents membres. Le marché va surveiller à partir de janvier si les membres de l'Opep respectent ou non les termes de cet accord, a prévenu Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.Les USA scrutésLes investisseurs s'apprêtent également à scruter l'attitude des pays extérieurs à l'Opep, à qui le cartel demande de réduire parallèlement de 600.000 bj leur production. La Russie, notamment, est prête à assumer la moitié de cet effort. A ce titre, les manoeuvres vont recommencer dès la semaine prochaine, avec une réunion à Doha au Qatar entre l'Opep et des pays extérieurs comme la Russie ou le Mexique, a prévenu dans une note Matt Smith, de ClipperData, remarquant accessoirement que les cours avaient pu profiter vendredi de bons chiffres sur l'emploi américain.C'est d'ailleurs vers les Etats-Unis que se tournent aussi les regards, puisque la production américaine de pétrole de schiste pourrait être galvanisée par la hausse des prix.Les membres de l'Opep sont au courant de la dynamique du marché américain, c'est pour cela qu'ils n'ont pour l'instant promis une limitation que pour six mois à partir de janvier, ce qui permet aux prix de remonter seulement à court terme et devrait limiter les investissements aux Etats-Unis, a jugé Bjarne Shieldrop, de SEB. Les investisseurs ont, à ce sujet, pris connaissance vendredi d'une légère hausse hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis ; plus largement, ce décompte, établi par le groupe Baker Hughes, témoigne d'un rebondissement marqué depuis l'été.Baisse en AsieLes cours du pétrole reculaient dans les échanges matinaux en Asie tout en restant au-dessus de la barre des 50 dollars, l'accord conclu à l'Opep alimentant les espoirs d'assister à une résorption du trop-plein d'offre mondiale. Vers 03h30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, perdait 16 cents à 50,90 dollars dans les échanges électroniques en Asie.Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en février cédait 35 cents, à 53,59 dollars. Pour la première fois depuis 2008, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est entendue mercredi pour réduire sa production après des mois de dissensions afin de relancer des cours déprimés par la surabondance depuis l'été 2014. Le brut semble vouloir établir un nouveau seuil autour de 55 dollars le baril, a commenté Jeffrey Halley, analyste chez OANDA. Greg McKenna, analyste chez AxiTrader, s'est dit confiant que l'accord serait respecté.
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