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Prix des fruits et légumes



Prix des fruits et légumes
La flambée des prix des produits alimentaires, notamment ceux de première nécessité, menace directement l'équilibre alimentaire de nombreuses familles.Pour préparer des repas plus ou moins équilibrés (fibres, protéines?), il faut débourser au minimum un tiers du SNMG (salaire national minimum garanti) par semaine. Pour rappel, le SNMG est fixé à 18 000 DA, et ce, en dépit des cris de détresse des petites et moyennes bourses pour sa révision.«Je dépense au moins 5000 DA par semaine pour l'achat des produits alimentaires, sans compter les viandes (rouge et blanche). Si je compte la somme que je débourse pour l'achat de la viande, la facture pourrait atteindre 10 000 DA», estime Malika, mère d'une famille de trois personnes. Ainsi, le lait subventionné (le fameux lait en sachet) est introuvable dans les échoppes. La pénurie dure depuis plusieurs mois.«J'achète le lait de vache à 50 DA le sachet. Ce dernier est disponible sur le marché», témoigne un père de famille, qui n'a pas manqué de dénoncer cet état de fait qui impose au consommateur d'acheter du lait dont le prix est le double de celui du lait subventionné.Et ce, sans compter le prix du lait en poudre qui n'est pas à la portée des couches moyennes, le paquet coûtant presque300 DA. Les autres produits, à l'instar des fruits et légumes, ne dérogent pas à la règle.Ceux de saison sont hors de prix. Le plus bas prix qui était affiché hier au marché couvert de Belouizdad (quartier populaire) est de 60 DA. Dans la majorité des cas, ces légumes sont détériorés. Les vendeurs rencontrés sur place avancent le fameux argument : «Les prix ont augmenté au niveau des marchés de gros.» Alors que Mohamed Medjebar, président de la commission des mandataires des fruits et légumes, estime qu'il n'y a aucune augmentation des prix au niveau du gros. Quelles sont donc alors les raisons de cette augmentation ' «On nous dit que les prix sont libres», répond M. Medjebar. «Certes, au marché de gros, c'est la loi de l'offre et de la demande qui est appliquée. Mais les mandataires vendent avec facture», explique-t-il. Et d'enchaîner : «A cette effet, les détaillants doivent respecter une marge bénéficiaire» qui, actuellement, n'existe pas.A l'occasion, le représentant des mandataires des fruits et légumes appelle à l'application de la marge bénéficiaire chez les détaillants, dans la mesure où ces derniers détiennent la facture des produits qu'ils ont achetés. Ce qui facilite, d'après notre interlocuteur, le contrôle des prix. De plus, c'est de cette manière que cesseront les accusations entre les mandataires des fruits et légumes et les vendeurs en détail concernant ceux qui sont à l'origine de la flambée des prix. A titre d'exemple, l'oignon est vendu au marché de gros des Eucalyptus à 10 DA. Tandis qu'au marché de Belouizdad, ce légume a été vendu hier à 50 DA. Ainsi la marge bénéficiaire est de 400%. La courgette est vendue au niveau des grossistes à 20 DA, la carotte à 25 DA, l'artichaut entre 30 et 45 DA et les petits pois entre 35 et 50 DA.Seule la tomate est cédée entre 45 et 50 DA selon la qualité. Au niveau du marché de détail la marge bénéficiaire de ces produits dans certains cas est estimée à plus de 100%.


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