Algérie - Revue de Presse


Colère de la Fédération de la métallurgie La Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie, de la mécanique, de l?électricité et de l?électronique (FNTMMEE), réunie le 8 novembre en session extraordinaire, a débattu le dossier relatif aux privatisations tel que vu et proposé par l?Exécutif. A l?issue de cette rencontre marquée par un long débat, la FNMMEE est sortie avec une déclaration signée par le secrétaire général par intérim, Slimani Ahmed. Ainsi, elle s?insurge contre la démarche gouvernementale entreprise en matière de privatisations. D?abord, elle conteste le fait que cette décision est prise d?une manière « unilatérale », surtout qu?elle vise à privatiser les entreprises publiques. Elle reproche également au gouvernement le fait qu?il n?a pas demandé ou sollicité le partenaire social avant de relancer son appel d?offres. Selon la Fédération, la démarche d?Ahmed Ouyahia s?inscrit en porte-à-faux contre la résolution n°06/2004 du 4 juillet 2004. Ce que la FNTMMEE considère comme une « provocation » du mouvement syndical qui mènera vers « un avenir inconnu ». « Nous attendons des pouvoirs publics l?ouverture d?un débat sérieux entre toutes les parties concernées afin de trouver la meilleure manière de préserver les entreprises qui sont viables et qui ont prouvé leur capacité de concurrencer », est-il souligné dans la déclaration. Ces entreprises doivent être aidées davantage pour les faire sortir définitivement de leur « instabilité ». A ce propos, la FNTMMEE conteste le fait que l?Exécutif n?a pas donné la chance aux entreprises publiques de travailler dans la transparence, en créant un « climat concurrentiel » qui permettra à ces entreprises d?émerger et de développer leur appareil productif. Outre cela, la FNTMMEE refuse que le gouvernement offre des facilités aux multinationales qui ont déjà le monopole du secteur économique du pays. Elle exige par ailleurs des pouvoirs publics d?élaborer « une stratégie économique pour sauvegarder l?économie nationale ». Reconnaissant que la mondialisation est incontournable, la FNTMMEE estime que cela ne doit pas servir d?alibi pour le bradage des biens publics. « Il faut protéger la production nationale à travers une stratégie et un plan de développement bien réfléchis », est-il ajouté. La réunion de la FNTMMEE vient en réponse aux recommandations du secrétaire général de l?UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui a exhorté à élaborer des « réflexions et des propositions » sur la lancinante question des privatisations qui aideront la centrale syndicale à avoir une idée plus claire sur la démarche qu?elle aura à entreprendre dans un l?avenir proche.



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