Algérie - Revue de Presse

Privatisation des imprimeries et journaux publics


Déclarations contradictoires La publication par notre confrère Liberté, dans son édition de mercredi dernier, d?informations sur l?ouverture prochaine du capital des imprimeries et des journaux publics lui a valu un démenti catégorique de la Société de gestion des participations (SGP) presse et communication. Ces mêmes informations ont été pourtant confirmées par un autre confrère, El Khabar, qui a rapporté dans son édition de jeudi dernier que des correspondances émanant de cette même SGP ont été adressées aux gestionnaires et responsables des imprimeries et journaux publics leur expliquant « la nécessité d?une préparation à des éventuels partenariats ». Le journal rapporte même les propos du premier responsable du secteur, à savoir le ministre de la Communication, Boudjemaâ Haichour, qui a affirmé que l?ouverture du capital des entreprises précitées est « bel et bien envisagée ». Pourquoi alors entretient-on toute cette embrouille autour d?une privatisation que le Chef du gouvernement en personne a annoncée il y a un mois de cela ? « Les 1200 entreprises publiques existantes seront proposées à la privatisation, à l?exception des entreprises stratégiques » a déclaré Ahmed Ouyahia en marge de la cérémonie de présentation des v?ux au président de la République à l?occasion du cinquantenaire de la Révolution de Novembre. Bien plus, les entreprises faisant partie du Groupe presse et communication figurent dans la liste des entreprises à vendre publiée sur le site Web du ministère délégué à la Participation et à la Promotion des investissements (MDPPI). Le démenti formel du directoire de la SGP presse et communication adressé à Liberté soulève, faut-il le dire, beaucoup d?interrogations. Pourquoi démentir des informations, alors que la décision de privatisation n?écarte aucune des 1200 entreprises publiques proposées à la vente ? Assiste-t-on à un recul des pouvoirs publics concernant la privatisation d?un secteur qui a, jusque-là, constitué beaucoup plus une carte de pression qu?un filon économique. Le déficit accusé par les imprimeries publiques est tel qu?elles ne peuvent plus continuer à travailler à perte. Un déficit qui incombe entièrement à l?Etat propriétaire qui a, pour des raisons extra économiques, conduit ses entreprises à l?agonie. Des milliards de dinars en créances n?ont pas été recouvrées par les imprimeries. La privatisation de ces entreprises publiques semble être le meilleur moyen pour les redresser et les rentabiliser.
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