Prise de fonctions de Sarkozy à l’Elysée

Le plus dur commence pour le nouveau président C’est entouré de sa femme Cécilia et de leur cinq enfants que Nicolas Sarkozy a pris hier ses fonctions de chef de l’Etat, au cours d’une cérémonie à la fois grave et détendue qui a marqué un changement de style et de génération par rapport aux années Chirac. Les quelque 500 invités réunis dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée, représentant des grands corps de l’Etat ou proches du nouveau chef de l’Etat, ont largement applaudi Cécilia Sarkozy, arrivée en compagnie de Louis, le fils du couple Sarkozy, et des quatre demi-frères et sœurs de ce dernier, Judith et Jeanne-Marie, filles de Cécilia, et Pierre et Jean, les deux premiers fils de Nicolas Sarkozy. Serrés côte à côte, ils ont assisté ensemble aux premiers pas de président de Nicolas Sarkozy, qui a fait son entrée dans la salle des fêtes devant le Premier ministre sortant Dominique de Villepin, le président du Sénat Christian Poncelet et de l’Assemblée nationale Patrick Ollier. Le nouveau président, qui venait de saluer cordialement le départ de Jacques Chirac dans la cour, a d’abord écouté avec gravité le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré rappeler les résultats de l’élection, avant de d’accepter le grand collier de l’ordre national de la Légion d’honneur, remis par le général Jean-Pierre Kelche. Parmi les personnalités présentes figuraient des représentants des grandes religions ou encore les représentants des organisations syndicales et patronales. Des représentants des principaux partis politiques étaient présents. Les socialistes étaient notamment représentés par le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon et par le maire de Paris Bertrand Delanoë. L’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing et l’ancien Premier ministre Edouard Balladur s’étaient excusés. «Nicolas Sarkozy a dit beaucoup de choses. Maintenant, il faut le faire. C’est le plus dur», a commenté le président par intérim de l’UMP Jean-Claude Gaudin.