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Priorité majeure, la cohésion nationale



Priorité majeure, la cohésion nationale
Nous assistons à toutes les menaces déjà identifiées qui pesaient sur les pays dit unilatéralement arabes et on sait que certaines d'entre elles ont été mises à exécution. Le Soudan est fracturé pour toujours en deux, le nord et le sud et ce n'est pas fini car le Darfour n'a pas encore dit son dernier mot. Inéluctablement, celui-ci va vers la séparation. Déjà, les Anglais colonisateurs géraient le Soudan comme si le Nord et le Sud étaient séparés. Que reste-t-il de l'unité Irakienne ' Imaginons un seul instant que la cohésion nationale ait existé en Irak. Dans une guerre asymétrique où les Américains seraient immergés dans un milieu dangereusement hostile, n'aurait-il pas eu raison Saddam, quand il affirmait que l'Irak serait le tombeau des soldats Américains ' Ce scénario ne pouvait pas être réel car Saddam lui-même, et non les américains, avait largement détruit la cohésion nationale de son pays. On ne construit pas impunément l'identité d'un pays sur l'exclusion de certaines de ses composantes. Où va la Libye depuis que BHL y a trouvé des complices internes et qu'il n'y a plus de pouvoir central' Où va la Syrie quand le pouvoir est devenu propriété familiale' Où vont les autres pays arabes, tels ceux du Golfe qui veulent d'un GMO pas tout à fait démocratisé mais divisé pour détruire toute idée de constitution d'un ensemble régional ' Où va le Mali dont les populations du Nord, à savoir les Touaregs, estiment qu'ils ont plusieurs raisons de se séparer du Mali ' Dans pratiquement tous les pays arabes, il y a des spécificités culturelles, linguistiques, civilisationnelles, parfois maltraitées, non reconnues pour faire valoir des valeurs arabo-musulmanes. Il y a surtout ceux qui n'ont pas compris que c'est la cohésion nationale qui constitue le meilleur espace de défense contre toute menace d'où qu'elle vienne' Serait-ce qu'il faudrait imputer à la nature du système politique les limites atteintes dans la relance de l'économie ' Ce n'est pas la classe politique dans son ensemble qui devrait subir des réformes car elle est pratiquement seule responsable du transfert des virus vers la société, de la dénaturation du champ politique, du risque avéré de la rupture de la cohésion nationale de leur pays et fatalement de la double impossibilité ou difficulté de la relance de l'économie et de l'amortissement des frustrations socio- économico-politiques des populations. Faudrait-il défendre l'idée que sur le plan politique soit entamé un nouveau processus sur la base de l'étude des vulnérabilités de la société et les motivations réelles de la classe politique sachant que c'est à cette dernière que devraient s'appliquer des réformes. Il serait probable alors qu'on arrivera à la conclusion que les vulnérabilités des cohésions nationales sont pratiquement liées à la nature des systèmes politiques qui favorisent les replis communautaristes. La répression des minorités ou plutôt des communautés de toute nature finit toujours par provoquer des réactions pacifiques d'abord, puis armées quand les membres de ces communautés ont la conviction qu'ils sont marginalisés en raison de leur appartenance identitaire, ethnique, religieuse ou régionale.







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