Algérie

Prime de l’Aïd el Adha



2.500 DA pour les travailleurs de la commune d’Oran Après le soulagement ressenti par les travailleurs de la commune d’Oran quand ils ont perçu le salaire du mois dernier, parvenu avec un retard d’une dizaine de jours, voilà que les bonnes nouvelles se suivent et qu’on leur annonce qu’ils auront droit à la prime de l’Aïd el Adha. Mais ils ont vite déchanté lorsque le montant de la prime a été révélé. En effet, cette dernière, de l’ordre de 2500 D.A, représente pratiquement la moitié du montant perçu par les communaux, les années précédentes à cette occasion, où elle atteignait 4000 D.A. On apprend auprès de sources communales que cette année, la prime de l’Aïd ne sera pas perçue par les travailleurs dont le salaire est supérieur à 12.000 D.A. ainsi que les employés de la commune, exerçant dans le cadre du filet social et de l’emploi des jeunes. Cette dernière catégorie est la plus lésée car elle représente les travailleurs qui sont le plus dans le besoin en raison de la modestie de leurs salaires qui ne dépassent guère les 3000 D.A et leur sont servis de façon irrégulière. Ils seront de ce fait quelque 7000 travailleurs de la commune à bénéficier de cette prime qui apporte peu de baume au cœur. Toutefois, quelques communaux, vraiment dans le besoin, diront «2500 D.A c’est mieux que rien du tout». Soulignons que l’année dernière, les travailleurs de la commune n’ont pas perçu cette prime, et une grève a été évitée de justesse grâce à l’intervention du syndicat qui a réussi à calmer les esprits. Ce même syndicat a veillé à ce que cette année les travailleurs perçoivent la prime même si le montant est symbolique. L’enveloppe consacrée à cet effet, de l’ordre de 2,5 milliards de centimes, a été dégagée par l’Assemblée populaire communale. De source digne de foi, on saura que l’APC avait opté pour une somme de 3,5 milliards de centimes pour la prime de l’Aïd el Adha, au bénéfice des travailleurs et que la tutelle a rejeté cette somme. Si cette somme avait été approuvée par la tutelle, les communaux auraient pu bénéficier de 4000 D.A chacun. Il en a été autrement, malgré la bonne volonté du maire, de son équipe et de la section syndicale. Les communaux se contenteront donc des 2500 D.A qui représentent le 1/3 du prix du plus petit des moutons mis sur le marché par les maquignons. Des milliers de communaux ne pourront probablement pas acheter pour leur famille le mouton de l’Aïd et se contenteront de quelques kilogrammes de viande. Leur cas n’est pas isolé et concerne des milliers d’autres Oranais et Algériens qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts pour la simple raison que leurs salaires sont dérisoires et n’atteignent même pas le SMIG. Ces derniers attendent avec impatience la concrétisation des accords relatifs aux augmentations des salaires.



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