Algérie - Revue de Presse

Prévisions économiques mondiales du FMI : La croissance en Chine restera supérieure à 8% en 2012 et 2013




Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que la croissance en Chine restera supérieure à 8% cette année et l'an prochain, les difficultés des exportateurs étant compensées par une demande intérieure soutenue. "Même freinée par la demande externe, la croissance projetée en Chine est supérieure à 8% en 2012 et 2013 parce que la consommation et l'investissement devraient rester robustes", selon les prévisions économiques mondiales publiées, avant-hier, par le fmiDans le détail, le fand projette 8,2% de croissance en Chine cette année et 8,8% l'an prochain, des chiffres inchangés par rapport aux dernières prévisions publiées en janvier. La hausse du Produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale est passée de 9,7% en rythme annuel au premier trimestre 2011 à 8,1% au premier trimestre de cette année. Alors que les exportations chinoises souffrent de la crise de la dette en Europe, qui est leur premier débouché, le gouvernement chinois a ramené l'objectif de croissance du PIB pour cette année à 7,5%, contre 8% les années précédentes. Parmi les risques qui pèsent sur l'économie chinoise, qui reste très fortement tirée par les investissements, le Fonds relève le ralentissement de l'immobilier et des exportations. "En soi, ces risques paraissent maîtrisables" mais un choc externe important comme une hausse des cours du pétrole brut pourrait les aggraver, "en précipitant un déclin des investissements et de l'activité en Chine qui aurait également des implications sur ses partenaires commerciaux", selon le FMI. La Chine fait aussi partie des "économies où persistent des pressions inflationnistes sous-jacentes", ce qui restreint la marge de man'uvre pour davantage d'assouplissement" de la politique monétaire, selon le rapport. La banque centrale chinoise a déjà baissé en décembre et en février les réserves obligatoires des banques pour leur permettre de prêter davantage. Enfin, le Fonds encourage le gouvernement chinois à mettre en 'uvre la politique économique décidée par Pékin dans le cadre du 12e plan quinquennal (2011-2015) pour "rééquilibrer la croissance en renforçant les sources de demande intérieure au cours des années qui viennent". "En Chine, une poursuite de l'appréciation récente de la monnaie et des progrès dans la mise en 'uvre des politiques identifiées par le 12e plan quinquennal permettraient d'assurer que la récente diminution des excédents externes (chinois) soit durable", souligne le FMI.

Lorganime moins pessimiste pour la Zone euro
La crise de la dette devrait toucher la zone euro moins violemment que prévu, selon le Fonds monétaire international (FMI) qui n'exclut pas pour autant une rechute tant que l'Union monétaire n'aura pas réglé ses problèmes de fond et trouvé comment renouer durablement avec la croissance. Dans ses prévisions économiques de printemps rendues publiques, avant-hier, l'institution de Washington table sur une récession moins profonde que prévu en 2012. Le Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro devrait se replier de 0,3% et non de 0,5% comme envisagé précédemment. "La récession devrait être peu profonde et de courte durée dans de nombreuses économies de la zone euro sachant que la confiance et les conditions sur les marchés se sont déjà améliorées et que la demande en provenance d'autres régions devrait se renforcer", fait savoir le FMI. Les pays de l'Union monétaire devraient donc renouer avec la croissance dès le second semestre et enregistrer une croissance de 0,9% en 2013. Une situation liée aux mesures exceptionnelles mises en place par la Banque centrale européenne (BCE) en faveur des banques, à la signature d'un traité de discipline budgétaire et au renforcement du pare-feu de la zone euro. Mais "la possibilité que la crise reparte au quart de tour reste un risque majeur pour la croissance et la stabilité du secteur financier jusqu'à ce que les problèmes de fond (de la zone euro) soient résolus", avertit le FMI. Une sentence qui tombe au moment même où la situation de l'Espagne inquiète, ce qui se traduit par de nouvelles turbulences sur les marchés financiers. Selon les prévisions du FMI, la quatrième économie de la zone euro devrait traverser une récession sévère en 2012 (-1,8%) avant de voir son activité stagner en 2013. Cette situation risque de compliquer la donne pour le pays qui a promis de réduire drastiquement son déficit public en 2012, à 5,3% du PIB et de revenir dans les clous européens, à 3% du PIB l'année prochaine. Pour le FMI, il faut encore mettre en place une consolidation budgétaire appropriée en zone euro et soutenir la croissance, ce que pourrait faire indirectement la BCE via une politique monétaire souple et de nouvelles opérations exceptionnelles. "Vu la nécessité de faire des efforts sur le plan budgétaire, la tâche de soutenir la croissance dépend de la politique monétaire", estime le FMI. Autre recommandation: des pays devraient lâcher du lest sur la consolidation fiscale et se concentrer sur des mesures à moyen terme pour améliorer la qualité de leur signature sur les marchés. L'Allemagne est clairement désignée. Pendant ce temps, les pays plus fragiles au sein de la zone euro mettraient tout en 'uvre pour revenir dans les clous européens en termes de déficits. Enfin, le FMI recommande un plus grand partage des risques au sein de la zone euro, via des mécanismes communs solides. Et de suggérer la mise en place d'un pare-feu contre la crise (MES) renforcé, sans donner plus de détails. Selon les prévisions du FMI publiées, avant-hier, les deux premières économies de la zone euro devraient connaître une croissance un peu meilleure que prévu en 2012, avec un Produit intérieur brut de 0,6% pour l'Allemagne (contre 0,3% envisagé par le FMI en janvier) et de 0,5% pour la France (contre 0,2%).
Prévision de croissance du Japon relevée de 1,7% à 2,0% pour 2012
Le Fonds monétaire international a relevé, avant-hier, de 1,7% à 2,0% sa prévision de croissance 2012 pour le Japon où l'économie profite de budgets de reconstruction post-tsunami, mais le Fonds s'est inquiété des conséquences d'une baisse de production électrique un an après Fukushima. "Les dépenses de reconstruction vont apporter un soutien bienvenu à l'activité du Japon qui devrait croître de 2% en 2012", a annoncé le FMI dans ses estimations économiques mondiales semestrielles. Une conjoncture mondiale hésitante et le tarissement des budgets de relance devraient ensuite peser sur une croissance limitée à 1,7% en 2013, a toutefois poursuivi l'organisme, lequel attendait jusqu'à présent une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 1,6% pour cette année-là. L'Etat nippon a débloqué quelque 20 500 milliards de yens (environ 195 milliards d'euros) pour financer des travaux de reconstruction après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, désastres qui ont dévasté la région du Tohoku (nord-est). Ces fonds vont aider en 2012 la troisième puissance économique mondiale à sortir de la récession qu'elle a subie en 2011, année au cours de laquelle son produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,7% à cause des catastrophes naturelles, du ralentissement mondial et de la flambée du yen. Cette année, le redémarrage somme toute rapide des usines paralysées après le tsunami, le frémissement de la consommation des ménages nippons et la légère embellie constatée aux Etats-Unis devraient aussi permettre à l'économie de l'archipel de reprendre sa marche en avant. Mais "la crise en Europe et les problèmes d'approvisionnement énergétique risquent de limiter l'activité et les exportations japonaises", a averti le FMI. L'Union européenne est un client important des entreprises nippones et ses difficultés budgétaires et économiques vont limiter leurs débouchés, sans compter les tensions afférentes sur les marchés financiers. Le Japon est par ailleurs privé de la presque totalité de son parc nucléaire, arrêté par précaution dans les mois qui ont suivi l'accident atomique de Fukushima provoqué par le tsunami du 11 mars l'an passé. Dans ce contexte fragile, "une politique monétaire plus accommodante pourrait renforcer les perspectives de croissance", a souligné le FMI, mettant un pied dans le débat agitant la Banque du Japon (BoJ) et le gouvernement.
L'institut d'émission a déjà nettement assoupli depuis 18 mois sa politique monétaire en réduisant entre 0,0% et 0,1% son principal taux directeur, ce qui revient à mener une politique de taux zéro. Le fonds a rappelé en outre qu'une consolidation budgétaire demeurait "une priorité" pour le Japon lesté d'une dette équivalente à quelque 200% de son PIB. Le gouvernement a présenté une loi prévoyant un doublement de 5% à 10% de la taxe sur la consommation d'ici à octobre 2015, dans le but de pérenniser le système social sans creuser davantage les déficits, mais le Parlement est très divisé quant à son adoption.
Mise en garde sur les USA en dépit de prévisions de croissance relevées
Malgré des prévisions de croissance relevées pour 2012 et 2013, le FMI a de nouveau mis en garde, hier, les Etats-Unis contre les écueils qui menacent la reprise américaine, exhortant les autorités à s'attaquer à la dette publique et à soutenir le marché de l'immobilier. Comme sa directrice générale Christine Lagarde l'avait laissé entendre il y a à peine plus d'un mois, le Fonds a revu en hausse, à 2,1% contre 1,8% auparavant, sa prévision de croissance de l'économie américaine en 2012. Pour 2013, le Fonds prévoit même une légère accélération, à 2,4%, contre 2,2% prévu auparavant. "L'économie américaine a regagné du terrain, avec une croissance qui s'est renforcée tout au long de 2011 et des signes d'amélioration du marché du travail", note dans son rapport le FMI. Ces prévisions pour 2012 et 2013 (inférieures aux dernières prévisions de l'administration, pourtant revues en baisse, à respectivement 2,7% et 3,0%) reflètent "la faiblesse persistante des prix de l'immobilier, les pressions pour accélérer le désendettement et un marché de l'emploi faible", pointe le FMI. Il y a sept mois, lors de la publication de ses précédentes prévisions de croissance, le FMI exhortait déjà les Etats-Unis à s'unir autour d'un projet politique permettant de soutenir la croissance économique du pays tout en offrant une perspective crédible de rééquilibrage des finances publiques. Et si le Fonds a depuis revu à la hausse ses prévisions, son diagnostic de la situation américaine a peu varié. Autre écueil contre lequel le FMI continue de mettre en garde les Etats-Unis: la faiblesse du marché de l'immobilier, face à laquelle le Fonds milite fermement pour "une action audacieuse" de soutien, qui "pourrait stimmuler de manière importante la consommation et la croissance générale". "D'un autre côté, si le marché de l'emploi continu à surprendre positivement, et de cette manière, soutient plus largement la consommation, la croissance pourrait être plus ferme et finalement se renforcer", souligne toutefois le rapport. Parmi les motifs de satisfaction, le FMI se félicite aussi des décisions récentes de la Réserve fédérale américaine, qui s'est dotée en janvier d'un objectif d'inflation à long terme de 2,0% sur un an et avait alors aussi promis de fournir encore longtemps un soutien exceptionnel à la reprise de l'économie américaine.




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