Présidentielle 2014

L'élection présidentielle de jeudi pour laquelle six candidats sont en lice aura lieu dans le "calme" en dépit des voix appelant aux manifestations en cas de fraude et au boycott du scrutin, estime mercredi la presse nationale.Plusieurs citoyens, sondés par le journal arabophone Sawt Al Ahrar sur l'élection présidentielle, ont dit "catégoriquement refuser de marcher derrière les parties appelant à l'anarchie" à l'occasion de ce scrutin déjà ouvert au vote chez la communauté nationale à l'étranger et les nomades de dix wilayas sud du pays.Echaâb, lui, a sondé l'opinion de jeunes qui lui ont confié qu'il était "innacceptable de trainer le peuple algérien vers la destruction et la reproduction du scénario du printemps arabe"."La présidentielle est une étape décisive pour l'avenir de l'Algérie, le peuple est le gagnant", affirme le président de l'Association des Ouléma algériens, Abdelkader Guessoum, cité par le même journal.Toutes les mesures ont été prises à l'effet de rénir les conditions nécessaires au bon déroulement de l'élection présidentielle et d'assurer la neutralité de l'administration et la transaprence du scrutin, souligne de son côté El Massa.El Khabar note dans un commentaire que "les Algériens dignes refusent le changement qui conduirait à la division (du pays) et ils ont appris comment éviter les pièges dans lesquels on veut les faire tomber".Par ailleurs, plusieurs autres journaux ont commenté le message du président de la République Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la journée du savoir, où il a appelé tous les citoyens à participer à l'élection présidentielle et à exprimer leur choix à travers les urnes."Le niveau de développement d'une démocratie dépend, dans une grande mesure, du dégré d'implication de chacun et de tous dans la vie quotidienne comme dans les grands rendez-vous comme celui de demain (jeudi)", commente ainsi El Moudjahid."La construction d'un système démocratique sur des bases saines ne peut se faire en faisant l'économie des urnes, car la légitimité et la souveraineté appartiennent au peuple, et seulement le peuple" conclue-t-il.Horizons voit dans l'appel du président, également candidat à un quatrième mandat, un "plaidoyer pour un vote patriotique". "C'est l'ampleur de la participation, laisse entendre le chef de l'Etat, qui détermine le degré d'adhésion de la population au challenge de la construction de l'idéal démocratique", indique-t-il.Pour la Tribune, "la question qui reste posée est de savoir si l'appel du Président, que tous les candidats à la présidence de la République ont également lancé à différentes occasions, aura l'impact escompté. L'abstension reste la grande inconnue de cette présidentielle".Le Quotidien d'Oran et Liberté reviennent sur "ce sentiment d'inquiétude" qui a gagné la rue sur l'après 17 avril à la suite d'une campagne électorale achevée dimanche dans la violence verbale."Refuser le statu quo en évitant un glissement vers les violences reste un souci majeur. Il s'agit donc de faire jouer à la politique son rôle qui consiste à trouver des solutions les moins coûteuses, celles qui préservent au mieux les intérêts de la nation", souligne l'éditorialiste du Quotidien d'Oran.L'éditorialiste de Liberté déplore l'usage qui a en été fait des mots "violence" et "fraude" durant la campagne électorale."Ce qu'il faut souhaiter, c'est que cette guerre des mots reste à ce niveau de la confrontation légitime en ces moments de grandes tensions et qu'elle soit enterrée après le 17 (avril). Mais pour cela, il faut que cette élection ne soit entachée d'aucune fraude ou bavure", note-t-il.Le Soir d'Algérie, Liberté et El Watan ont enfin mis l'accent sur les marches populaires organisés sans incidents à Bouira, Tizi Ouzou, Béjaia à l'appel du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), partisan du boycott du scrutin présidentiel.