Présidence de l’APW d’Oran

Un trio de candidats pour succéder à Brahma Les sénatoriales partielles passées, place à la succession aux APC et APW laissées vacantes par l’élection à la chambre basse de leurs titulaires. A Oran donc et à l’instar de ce qui se passe dans les autres wilayas du pays, c’est à un autre marathon que les élus sont désormais conviés. Khadra Brahma Djelloul ayant remporté haut la main le scrutin de jeudi passé, qui le remplacera à la tête de l’assemblée populaire de wilaya? Selon certaines indiscrétions, la partie se jouera entre le trio que forment Maître Dif Abdellatif, un professeur universitaire qui s’est fort bien distingué lors de la guerre entre redresseurs et vieille garde de Benflis, Khelil, que beaucoup considèrent comme étant la cheville ouvrière de l’importante commission des finances de cette assemblée et Cheikh Mohamed, plus connu sous le nom de Belabbès Mohamed, un autre vieux routier de la djebha. Les trois candidats étant du même bord et jouissant tous de l’estime de leurs pairs, c’est, pourrait-on dire, à une véritable situation Cornélienne que sont confrontés les élus APW du parti d’Abdelaziz Belkhadem. Face à une telle situation, les élus FLN de l’APW d’Oran devront faire prévaloir la raison sur leur passion afin de faire non pas le bon choix mais le meilleur. En effet, si Maître Dif s’est admirablement distingué lors de la rude bataille menée par les redresseurs contre ce qui était alors considéré comme la mainmise des partisans de l’ancien chef du gouvernement, SG de la djebha et candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2004, Khelil moins médiatisé et que le public connaît moins a toujours admirablement défendu les intérêts de la wilaya d’Oran et souvent avancé des propositions qui pourraient faire rougir d’envie les ténors des finances. Grâce, dit-on dans son entourage, à ses recherches en la matière et à sa parfaite maîtrise des questions financières, le président de la commission des finances de l’APW d’Oran est devenu une référence dans le domaine au point d’être souvent consulté par les décideurs qui tiennent compte de ses avis. Cheikh Mohamed n’est pas non plus un inconnu et compte à son palmarès l’âpre combat qu’il livre pour redorer le blason de la djebha que des opportunistes sans envergure avaient tenté de caporaliser pour réaliser leurs desseins. Connu pour son franc-parler et la justesse de ses analyses, l’enfant d’El-Hamri a su garder intact le lien avec la base au moment où d’autres avaient rompu le cordon ombilical sous la pression du terrorisme et des injonctions de la centrale alors en rupture de banc avec la base militante. L’expérience ayant montré que la présidence de l’APW peut constituer l’antichambre du sénat, il y a de fortes chances pour que la bataille soit rude et que, pour départager les trois candidats connus à l’heure actuelle, des primaires soient bientôt organisées. Selon nos sources, pour préserver la cohésion dans les rangs du FLN, c’est vers cette solution que l’on s’achemine à Oran. En tout état de cause, le FLN étant majoritaire à l’APW d’Oran, on voit mal comment le poste particulièrement convoité de président puisse lui échapper. En attendant la ligne droite, chacun des 3 candidats connus se livre au traditionnel travail de coulisses pour convaincre les indécis à voter pour lui et c’est de bonne guerre. Alors qui du trio Dif, Khelil ou Cheikh succèdera à Brahma?