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présentation en plénière du plan d'action du gouvernement: 300 députés animeront les débats


présentation en plénière du plan d'action du gouvernement: 300 députés animeront les débats
C'est le grand face-à-face. Ahmed Ouyahia se présentera, aujourd'hui, devant les députés pour défendre le plan d'action du gouvernement. Vu la «majorité» parlementaire dont dispose le pouvoir, ce passage obligatoire ne devra être, en réalité, qu'une simple formalité.
Mais,au-delà, le rendez-vous contribuera à donner un coup d'accélérateur au débat politique et à animer dès son entame une session parlementaire riche en projets de loi. Ouyahia au Parlement, ça promet ! L'homme, réputé pour sa maîtrise de l'art de discourir, se fera un plaisir de décliner et de défendre sa feuille de route, bien qu'elle intervienne dans un contexte de crise économique aiguë. Pourtant, ce n'est pas une mission impossible pour quelqu'un qui porte l'étiquette de «l'homme des sales besognes». Le nombre d'inscrits sur la liste des interventions pour les débats qui se poursuivront demain lundi et mardi nous donne une idée sur le climat que vivra la chambre basse du Parlement cette semaine. «Le nombre de députés inscrits était de 189 il y a trois jours. Il atteindra sûrement les 300 avant l'entame de la présentation», dira Lakhdar Benkhellaf, chef du groupe parlementaire du FJD.
En dehors de l'aspect économique et des grandes lignés déclinées dans ce plan d'action (voir en page 3), Ouyahia, en fin tacticien, ne viendra pas à l'APN se jeter dans l'inconnu. Le Premier ministre et néanmoins secrétaire général du RND a fait le nécessaire dans son camp. Il a mobilisé toutes les troupes pour s'assurer le quitus des députés. En réunissant en fin de semaine les chefs des partis dits de l'allégeance, Djamel Ould Abbès (FLN), Amara Benyounès (MPA) et Amar Ghoul (TAJ), le chef de l'Exécutif aura envoyé un message à l'opposition qui, il le sait d'ailleurs, «votera contre». «Il est naturel, dans un système démocratique, que le gouvernement se réunisse avec ses alliés avant de s'engager dans un débat démocratique où la présence de l'opposition est nécessaire», a soutenu Ahmed Ouyahia.
Ce qui reste à l'opposition, dans ce genre de situation, c'est la concertation pour sortir avec une position commune qui renforcera son travail parlementaire et donnera les bases d'un bloc solide capable, à même de peser dans l'avenir. Hélas, il n'y a rien pour l'instant. Chaque parti y va de son propre chemin pour «contrer» le plan d'Ouyahia. «Pour le moment, il n'y a pas de travail dans le sens de la concertation. Mais je pense que nous avons encore le temps jusqu'à l'intervention des chefs des groupes parlementaires pour pouvoir adopter une position commune», dira à ce sujet Lakhdar Benkhellaf qui ne doute pas cependant que le projet sera voté à la majorité. «ce plan a été adopté le 4 mai dernier, lorsque le pouvoir a consacré dans les résultats des élections législatives une majorité absolue, afin d'adopter dans l'avenir toutes les lois soumises par le gouvernement», dénonce-t-il, insinuant «une fraude électorale» en faveur des partis de l'allégeance.
Quant au contenu du projet, notre interlocuteur estime qu'il s'agit d'une «feuille de route destinée à gérer la crise, non pas à trouver des solutions adéquates pour le problème de financement». Pire, met-il en garde, «les grands problèmes commenceront avec le recours à la planche à billets qui fera exploser l'inflation et résultera d'une augmentation généralisée des prix des produits de première nécessité». Benkhellaf se demandera enfin comment le Premier ministre va justifier qu'il y ait deux plans d'action, «opposés mais inspirés du programme du président de la République» en l'espace de 4 mois !


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