Préparation du congrès du FLN
Nouvelle perspective dans une vieille crise Harassés, voire terrassés par plus de vingt mois de dissensions et d?affrontements, les différents courants protagonistes du FLN veulent, visiblement, faire de l?année 2005 un tournant décisif dans le processus de règlement de la crise qui a secoué le parti. Les plus ambitieux veulent s?acheminer enfin vers une difficile réconciliation. Mais une réconciliation entre qui et qui ? Et à quel prix ? Une entente est-elle encore envisageable entre les « redresseurs » et les « légalistes » d?une part, et, d?autre part, entre les innombrables chefs de file des « redresseurs » eux-mêmes ? Etant une machine politique et électorale déterminante, le FLN se doit, aux yeux de plus d?un, de dépasser sa crise et de réussir sa transition pour continuer de servir de locomotive, aux côtés du RND et du MSP bien entendu, aux nombreux projets et chantiers du président Bouteflika. Les acteurs de cette guéguerre n?ignorent pas qu?un FLN atomisé n?arrangerait ni les desseins du chef de l?Etat ni ceux de la base militante encore moins ceux des protagonistes, d?où l?urgence de parer au plus pressé. La priorité est, à ce titre, de doter le parti d?une direction représentative et légitimement élue. D?aucuns estiment que la réconciliation est la seule solution à même de recoudre les lambeaux d?un parti transformé en haillons par les appétits des uns et des autres. « On ne peut pas défendre l?amnistie générale et la réconciliation nationale si ces deux projets ne sont pas encore consacrés au sein du FLN », a déclaré hier Abdelhamid Si Afif, figure de proue du mouvement de « redressement » et ancien député. A entendre parler notre interlocuteur, on finirait par croire que tout est réglé comme du papier à musique. « Nous venons de vivre une nouvelle étape », s?est-il félicité, avant de préciser : « Le congrès rassembleur sera tenu probablement à la fin du mois en cours. » Pour Si Afif, cette nouvelle étape s?est traduite, notamment, par l?enrichissement de projets de texte par la base militante. « Ces projets seront soumis aux commissions compétentes pour leur mise en forme, puis à la commission nationale et enfin aux congrès régionaux, avant de passer à l?étape suprême, à savoir l?élection des congressistes », a-t-il expliqué. A ce niveau, a-t-il souligné par ailleurs, « il ne faut pas perdre de vue les raisons de l?invalidation du huitième congrès (...). Ces assises ont été remises en cause après la litanie de recours introduite par des militants qui, il faut le rappeler, ont relevé de nombreuses violations des statuts du parti avant, durant et après le congrès ». A en croire cet ancien député, malgré les « dissensions minimes » qui persistent encore, toutes les parties se sont mises d?accord pour faire cause commune. Objectif : ressouder les rangs pour pouvoir accompagner la mise en ?uvre du programme du Président. Pour ce faire, dira-t-il, « toute la légitimité doit émaner de la base militante et ce pour asseoir définitivement la pratique démocratique dans le fonctionnement du parti ». Pour conclure, Si Afif a lâché une phrase lourde de sens : « Le FLN ne doit plus être une source de rente, mais un acteur dans la construction d?un Etat de droit. »
Posté Le : 03/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Benchabane A.
Source : www.elwatan.com