Algérie - Divers Hôtellerie, Hôtels, Hébergement

Préparatifs d’« Alger, capitale de la culture arabe 2007 », Pressions sur les hôteliers



Tout porte à croire que les gérants des petits hôtels, implantés à Alger, au centre-ville notamment, seront mis à rude épreuve à mesure que s’approche la date de la tenue de la manifestation « Alger capitale de la culture arabe » qui devrait avoir lieu en mai 2007.

Le ton a été donné par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nourdine Yazid Zerhouni, lors d’une journée de travail tenue au siège de la wilaya le 23 juillet dernier. Le ministre avait, en effet, soulevé la question de l’hébergement des hôtes d’Alger, dont le nombre reste à déterminer. « Est-ce que vous avez pensé à cette question ? », a-t-il lancé aux responsables de la wilaya présents à la réunion, notamment au wali Addou Mohamed Kébir, au président de l’APW Mohamed Zaïm et aux directeurs centraux. Le silence réservé à cette question montre que le « comité de préparation » de cette manifestation tarde à se manifester. Ce n’est pas par hasard si M. Zerhouni a donné un délai de 15 jours aux gérants de la capitale afin d’apporter des « propositions concrètes », dont la mise en œuvre ne saurait dépasser le délai de 9 mois qui nous sépare de cet « important événement ». Sur la question de l’hébergement, le ministre de l’Intérieur n’a pas manqué de « suggérer » à ses subordonnés de procéder à un contrôle des hôtels de la ville. Le but, selon lui, étant d’amener ces structures d’hébergement à réunir toutes les conditions requises pour un éventuel accueil des visiteurs. « Il faut appliquer la loi dans toute sa rigueur. Les taudis ne seront plus tolérés », a-t-il déclaré. Dans ce contexte, il faut rappeler que le ministère du Tourisme a ordonné, à la mi-avril dernier, la fermeture de 20 hôtels à Alger, proposant d’autres à la fermeture, pour « non-respect de ces établissements des conditions d’exploitation en vigueur », contenues dans la loi n°99-01 du 6 janvier 1999 relative à l’hôtellerie. M. Zerhouni ne semblait pas se faire d’illusion quant à l’état des petits hôtels de la capitale.En témoigne cette proposition : « Il faut réfléchir à une possibilité d’héberger les invités chez des particuliers, voir s’ils peuvent dégager une chambre ou deux à cet effet. Mais que cette opération soit faite suivant une réglementation stricte. » Organiser une telle manifestation d’importance régionale et aller jusqu’à recevoir les invités chez des particuliers témoignent, si besoin est, de l’absence d’infrastructures fiables à même de répondre au besoin le plus urgent. Cela témoigne aussi du manque de vision claire des responsables chargés de la gestion d’une ville qui se trouve être la capitale du pays. Dans son intervention au cours de la journée de travail, M. Zerhouni n’a pas dit autre chose : « La capitale ne souffre pas du manque de moyens, mais de l’absence d’imagination. » Le constat est sans appel.




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