Algérie

Préjugés et stigmatisation




En Kabylie, tout le monde est heureux lorsque idheballen animent les fêtes, tout le monde danse, mais le regard vis-à-vis de ces artistes change dès la fin de la festivité. «Nous sommes mal vus notamment par les personnes âgées aux esprits conservateurs qui nous considèrent comme des ivrognes et des gens incapables de fonder des foyers. On nous met tous dans le même panier et ce n'est pas juste. Nous continuons d'être victimes des préjugés et des idées reçues et sommes toujours pointés du doigt. Cette attitude injustifiée nous fait beaucoup de peine. Il faut que les gens comprennent qu'il y a du bon et du mauvais partout et dans tous les domaines !», déplorent nos interlocuteurs à l'unanimité. Ce regard de la société en Kabylie vis-à-vis des idheballen date depuis de longues années au même titre que certains autres métiers comme le coiffeur ou le boucher. A l'époque, ceux qui pratiquaient ces métiers avaient du mal à se marier car les gens refusaient de leur donner leurs filles. Si la vision a un peu changé concernant les bouchers et les coiffeurs, les membres de troupes folkloriques continuent d'être mal considérés. Il est difficile, et c'est une réalité palpable, pour un adhebal (membre de troupe folklorique) de convaincre quelqu'un pour lui donner sa fille. On les appelle pour semer la joie et on refuse de les côtoyer une fois la fête terminée...
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