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Poursuite de la lutte contre le commerce illicite



Poursuite de la lutte contre le commerce illicite
Sur les 1.368 marchés informels recensés à l'échelle nationale, 872 ont été éradiqués, soit 64% des sites existants, a annoncé le directeur des études et de la prospective au ministère du Commerce, M. Abdenour Hadji, lors d'une journée d'information sur l'économie et le marché informel.Ainsi donc et depuis le lancement de l'opération d'assainissement qui avait débuté en août 2012, près de 64% des marchés informels ont été éradiqués jusqu'à fin 2014, comme l'a si bien indiqué ce responsable auprès du ministère du Commerce. Dès août 2012, rappelle-t-on, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et celui du Commerce avaient entamé une large opération de suppression de ces marchés qui génèrent des pertes financières considérables à l'Etat en raison de l'évasion fiscale induite. Là, le même responsable a tenu à noter que la résurgence des marchés informels est notamment générée par les retards liés à la livraison des infrastructures de commerce destinées à l'insertion des commerçants informels. C'est ainsi qu'il indique, par contre, que sur les 41.616 intervenants dans ces marchés illégaux, 18.878 ont été réinsérés dans de nouveaux marchés de proximité pour y exercer en toute légalité, soit 45%. Mais force est de constater, selon le même responsable la réapparition de 103 marchés informels qui avaient été, auparavant, éradiqués dans les wilayas, respectivement, d'Alger (57 marchés réapparus), de Tébessa (15), de Blida (13), d'Ain Defla (2) et de Tiaret (1). Et dans la perspective d'atténuer ce phénomène qui n'a cessé de prendre de l'ampleur, le ministère du Commerce a lancé des programmes pour la réalisation de huit marchés de gros de fruits et légumes, de 291 marchés couverts et de 768 marchés de proximité et autres infrastructures. Parallèlement, les autorités publiques ont mis en place un ensemble de mesures et de dispositifs visant à inciter les opérateurs informels à s'insérer dans la sphère légale, a encore indiqué M. Hadji. Ces mesures portent notamment sur l'amélioration du climat des affaires pour favoriser la création des petites et moyennes entreprises et faciliter l'insertion des jeunes diplômés. Le secteur de l'informel en Algérie représente environ 40% du Produit national brut (PNB), selon les chiffres présentés lors de cette journée. Cependant, des experts ont estimé que ce chiffre ne reflétait pas l'ampleur de l'informel en raison du manque d'outils de statistiques capables de mesurer avec précision, selon eux, ce "phénomène abstrait". Et c'est ce qui fait dire au directeur des études et de la prospective du ministère du Commerce, M. Abdenour Hadji, que "Nous ne pouvons pas éradiquer complètement le secteur informel. Nous visons plutôt à l'atténuer", a-t-il conclu. Encore faut-il, à titre d'exemple, rappeler qu'au début du mois de février dernier, les services du ministère du Commerce ont décelé des transactions commerciales non facturées pour une valeur de 206,5 milliards de DA durant les quatre dernières années. Et c'est d'ailleurs le ministre du secteur lui-même, M. Amara Benyounes, qui l'a annoncé. "Nos opérations de contrôle ont permis, durant les quatre dernières années, la découverte d'opérations commerciales sans factures d'un montant de 206,5 milliards de DA, soit une moyenne annuelle de 51,6 milliards de DA", avait alors indiqué le ministre lors d'une journée d'information sur l'économie informelle. Relevant la difficulté de cerner avec exactitude l'étendue de ces activités commerciales illicites, M. Benyounes avait souligné que ce phénomène affectait plusieurs branches d'activités notamment celles des services, de l'industrie de transformation, de l'agriculture, du commerce extérieur et de la distribution. Soulignant les efforts consentis par les pouvoirs publics pour atténuer cette activité illégale, M. Benyounes a relevé, toutefois, la faiblesse de la grande distribution et le déficit avéré en infrastructures commerciales. Citant les actions déjà engagées, il a rappelé la réalisation de 768 marchés de proximité pour insérer les intervenants informels dans le tissu légal, et ce, pour un montant de 12 milliards de DA. Un autre plan de réalisation de 291 marchés couverts d'un montant de 10 milliards de DA pour résorber le déficit en infrastructures commerciales a été également lancé dans le cadre du quinquennat 2010-2014.




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