Algérie - A la une

"Pour une véritable transition démocratique"


Des centaines d'étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, soutenus par de nombreux citoyens, ont pris part, hier, à la 48e marche du mardi pour réaffirmer leur attachement à la revendication de départ de tous les symboles du système et à la transition démocratique réclamée par le peuple depuis maintenant bientôt une année.La foule qui était numériquement loin de celle des grands jours au départ de la marche de l'entrée du campus Hasnaoua, à 11h, ne cessait de grossir au fur et à mesure qu'elle avançait sur son itinéraire habituel tout au long duquel des citoyens rejoignaient ses rangs individuellement ou par petits groupes.
En tête du premier carré, une large banderole sur laquelle on pouvait lire "Pour une véritable transition démocratique à travers une Assemblée constituante", a été déployée par les manifestants parmi lesquels, on pouvait reconnaître le désormais ex-détenu, Kamel Ould Ouali, brandissant une large pancarte sur laquelle étaient collés plusieurs portraits de détenus d'opinion croupissant encore dans les geôles du pouvoir, à l'instar d'Abdelouahab Fersaoui aux côtés duquel, il a activé au sein de l'association RAJ.
Sur une autre large pancarte, les manifestants appelaient à nouveau à l'application des articles 7 et 8 de la Constitution pour consacrer la souveraineté du peuple.
"Tebkou el-madda 7, wella tebgou" (Appliquez l'article 7 ou bien dégagez), lit-on sur cette pancarte brandie au milieu d'une foule qui scandait tantôt "Siyada chaâbiya, marhala intikalia" (Souveraineté populaire, période de transition), "Silmiya silmiya, marhala intikalia" et tantôt "La hiwar la chiwar, transition obligatoire". À ceux qui sont tentés par le dialogue avec le pouvoir, la foule répondait en scandant "Ya les dialoguistes, bravo aâlikoum, el-îssaba teftakher bikoum".
Sur d'autres pancartes, certains des messages dénonçaient la clientèle locale habituelle du pouvoir qui tente de revenir sur le devant de la scène et d'autres encore condamnaient le recours aux mêmes pratiques répressives pour tenter de venir à bout d'un mouvement populaire déterminé à aller jusqu'au bout de son combat pour un changement radical du système.
"Prolonger l'emprisonnement des détenus et recourir à la répression, c'est renouveler la détermination à poursuivre la révolution pacifique du peuple", lit-on sur une de ces pancartes brandies par les manifestants qui se sont dirigés comme pour toutes les précédentes marches vers la place de la Bougie, sise à l'autre extrémité de la ville de Tizi Ouzou.

Samir LESLOUS


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