Pour un Etat civil

La marche populaire qui a eu lieu en ce 30e vendredi à Mostaganem a vu la participation de la gent féminine. Dès 14h, des centaines de citoyens se sont dirigés vers le centre-ville, en scandant des slogans politiques : "Dawla madania, pacifique, pacifique". Vers 14h30, la foule était beaucoup plus importante. Le déploiement des forces de police était important, mais la marche s'est déroulée sans incident. Après près d'une heure, une bonne partie des marcheurs s'est dispersée dans le calme.Les policiers étaient plus détendus et les marcheurs, avec le drapeau national ou des pancartes, circulaient librement. La marche d'hier a été caractérisée par la constance des revendications exprimées. Les bandes (îssabat) ont été dénoncées et les marcheurs ont réitéré leur détermination à continuer à marcher jusqu'à ce que toutes les personnes et les organisations impliquées dans la "corruption" et le "vol de l'argent du peuple" soient partis et traduits en justice.
Aussi, la volonté inébranlable de poursuivre le hirak jusqu'à l'instauration d'"un Etat de droit et des institutions" a été réitérée. "Dawla madania, maranach habssin, "Bled bledna, ndirou rayna" a beaucoup retenti ; à cela s'ajoute la revendication de libérer les détenus. Sur les pancartes portées par les marcheurs, l'on a aussi réclamé "le départ de l'ancien système" et "la fin de la corruption".

E. Yacine