Pour un Etat civil

La détermination des Sétifiens n'a pas changé d'un iota. Comme d'habitude, ils étaient très nombreux hier à participer aux manifestations du quatorzième vendredi consécutif. Les rues adjacentes à l'artère principale, longeant le siège de la wilaya, étaient noires de monde. Dès la fin de la prière du vendredi, les manifestants ont commencé à affluer vers le lieu habituel de la manifestation. Brandissant l'emblème national et scandant des slogans hostiles au système en place, les marcheurs ont réclamé le départ des symboles du système en place et son changement par un pouvoir légitime. Sillonnant les principales artères de la ville en passant par la rue Cheikh-Liafa, dite des Remparts, tout en insistant sur l'aspect pacifique de la manifestation, ils ont scandé : "Klitou lebled ya sarrakine" (Vous avez volé le pays), "Goulna joumhouria madania, machi askaria" (Nous avons dit république civile et non militaire), "Makanech intikhabat maâa el-issabat" (Pas de vote avec la bande au système), "Maranech habsine" (Nous ne décolérerons pas !), "Voleurs, vendeurs de cocaïne", "Djeïch, chaâb, khawa, khawa" (L'armée et le peuple sont des frères), "Bensalah, dégage !", "Bedoui, dégage !", "FLN, dégage !", "RND, dégage !", "Hadh echaâb la yourid houkm el-askar min jadid" (Le peuple ne veut pas que le pouvoir soit de nouveau entre les mains de l'armée).FAOUZI SENOUSSAOUI