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Pour un élargissement des domaines de compétences



Depuis la création de la Chambre de commerce et d'industrie Sufat dans la wilaya de Aïn Témouchent, le monde des affaires connaît une dynamique économique sans précédent, eu égard aux richesses que recèle cette région. Sauf que les résultats auraient été meilleurs si plus de prérogatives sont données à cette institution en matière d'organisation du commerce dont l'actuel système ne suit pas. La preuve a été donnée lors du dernier mois de Ramadhan, où le citoyen a eu droit à des prix abordables des produits alimentaires de première nécessité, des fruits et légumes, des viandes et même des vêtements, avec l'élimination des intermédiaires, dans la mesure où c'était le producteur qui vendait directement son produit au consommateur au niveau des marchés de proximité créés à cet effet."Si on veut que la zone industrielle, en particulier celle de Tamzoura, soit organisée, il faudra que la gestion soit confiée à la Chambre de commerce et d'industrie. Il en est de même pour les ports, les aéroports, les foires, les marchés de gros et les marchés de proximité à même de pouvoir créer un dynamisme économique au niveau des wilayas avec la création des richesses et des postes d'emploi", nous fera savoir Hakmi Miloud, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie Sufat de la wilaya. D'ailleurs, ce dernier n'a pas caché sa satisfaction quant à la dernière instruction faisant partie des décisions du président de la République relatives à la réactivation du rôle des microentreprises et des entreprises qui produisent localement, notamment après la délivrance du certificat d'origine par la Chambre de commerce et d'industrie, habilitée à le faire conformément à la loi. Le certificat d'origine est un document commercial remis au client à sa demande pour prouver l'origine de sa marchandise afin de pouvoir profiter des avantages accordés par l'Etat et ce, après avoir fait l'objet d'un constat de la part d'une commission dépêchée par la chambre sur les lieux de l'unité de production. "L'encouragement des microentreprises fait suite à la réactivation du décret présidentiel n° 10-236 du 7 octobre 2010 portant réglementation des marchés publics, modifié et complété notamment dans ses articles 23 et 56, qui leur donne la priorité avec l'application d'une marge de préférence", nous précisera M. Hakmi.
Ce certificat s'appelle certificat du producteur, établi par la chambre, qui doit être ajouté au dossier pour qu'il puisse bénéficier des avantages accordés par l'Etat. Il ne faudra pas perdre de vue que l'Etat algérien a accordé d'importants avantages aux entreprises qui produisent algérien et aux microentreprises. Pour rappel, l'article 23 du décret cité plus haut stipule : "Une marge de préférence, d'un taux de vingt-cinq pour cent (25%), est accordée aux produits d'origine algérienne et/ou aux entreprises de droit algérien, dont le capital est détenu majoritairement par des nationaux résidents, pour tous les types de marché visés à l'article 13 ci-dessus. Le bénéfice de cette marge est subordonné, dans le cas où le soumissionnaire serait un groupement constitué d'entreprises de droit algérien." "Sur un autre volet, le commerçant, une fois le registre du commerce en poche, à l'instar des artisans, doit être formé pour connaître ses droits et ses obligations à travers les lois et codes (fiscal, pénal, commercial, civil, etc.).
C'est de cette façon qu'on pourra lutter contre le commerce informel", a-t-il martelé. Il va sans dire que la Chambre de commerce et d'industrie a participé à renflouer les caisses de l'Etat au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent aussi bien en devises qu'en monnaie nationale grâce à des conventions passées avec certains pays dont l'Espagne, la Turquie et le Liban. Si on évoque uniquement le secteur de la pêche, en 2019, la commercialisation vers l'Espagne de poissons, crustacés, moules, crevette rouge et blanche, poulpe congelé et produits alimentaires a rapporté à l'Algérie 166 494 euros pour une quantité globale estimée à 126 956 kg et 1 767 794,80 DA. En 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, les chiffres ont baissé comme suit : seulement 90 200 kg de poissons et de crustacés pour un montant de 9 760 euros, 55 219 kg de poulpe pour un montant en monnaie nationale de 11 546 703,02 DA, 2 128 kg de crevette rouge et 4 683 kg de crevette blanche pour un montant global de 5 173 295,11 DA et 1 396 kg de langoustine pour un montant de 587 421,67 DA.
M. LARADJ



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