Algérie - SONATRACH

Pour réussir son entrée au 21ème siècle : Sonatrach mise sur le facteur humain




Pour réussir son entrée au 21ème siècle : Sonatrach mise sur le facteur humain
Les ressources humaines sont au centre des préoccupations du management de Sonatrach. C’est une condition sine qua non pour que la compagnie nationale réussisse son entrée dans le 21ème siècle, a déclaré avant-hier le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi.
Désormais, Sonatrach patauge à l’instar des autres entreprises nationales dans le manque des compétences. Pourtant, 17 milliards de dinars sont dégagés tous les ans pour le volet information.
La maîtrise des technologies et de l’engineering ainsi que le développement de la formation et des ressources humaines sont au centre des projets à court terme de Sonatrach, a affirmé le ministre. «Le groupe Sonatrach est appelé à relever de nouveaux défis pour réussir son entrée dans le 21ème siècle, par la maîtrise des nouvelles technologies liées à tous les segments de l’industrie énergétique, le renforcement des compétences nationales d’engineering ainsi que le développement des ressources humaines et de la formation», a souligné le ministre dans une allocution prononcée à Alrar (Illizi) à l’occasion du 40ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Ce nouveau défi a pour principale finalité d’ «en finir avec la mentalité de tout importer» en matière, entre autres, de pièces de rechanges industrielles et des matériaux de construction spécifiques au sud du pays, indique le ministre à l’adresse des travailleurs de Sonatrach. Il a, dans ce sens, déploré «l’absence d’une intégration industrielle nationale dans l’ensemble des installations et équipements du groupe dans le sud du pays ».
Pour concrétiser cet objectif, Youcef Yousfi a annoncé avoir instruit les responsables de Sonatrach d’installer des centres de formation professionnelle pour la qualification des jeunes au niveau des régions où le groupe pétrolier national est présent. Le ministre a donné d’autres instructions pour une « plus large implication des instituts de formation de Sonatrach dans l’intégration des jeunes cadres algériens dans l’industrie des hydrocarbures et de la pétrochimie. »

Redorer le blason de l’IAP

S’agissant de l’IAP (l’Institut algérien de pétrole), M. Yousfi a insisté sur la nécessité de placer cette prestigieuse institution dans « une nouvelle dimension afin d’accélérer et d’actualiser le volet formation, ressources humaines et la recherche et développement ». Revenant sur la nationalisation des hydrocarbures, le ministre a souligné qu’il s’agissait « d’une décision courageuse prise dans un contexte difficile marqué par un important déficit national de cadres qualifiés », parallèlement au départ massif des ingénieurs et techniciens étrangers au lendemain du 24 févier 1971.
Citant les effets économiques du recouvrement de la souveraineté nationale sur le secteur des hydrocarbures, M. Yousfi a souligné que cette décision avait placé Sonatrach « au cœur du processus de développement économique et social de l’Algérie à travers son efficace contribution au financement de ce développement. » Interrogé par la presse sur le potentiel des ressources nationales en hydrocarbures, le ministre a, d’abord, affirmé que les doutes liés à un éventuel déclin de ces ressources fossiles « doivent être levées. » Le potentiel actuel de l’Algérie en hydrocarbures « est suffisant pour au moins les 200 à 300 prochaines années, si les réserves conventionnelles et non conventionnelles (sables bitumineux et gaz schisteux) sont prouvées », a-t-il affirmé sur ce point.
Les réserves actuelles peuvent « largement répondre aux besoins du marché à très long terme », ajoute le ministre. M. Yousfi a, en outre, affirmé que les ressources nationales en énergies non conventionnelles étaient très importantes, ajoutant qu’actuellement « l’Algérie est en phase d’évaluer ces potentiels ».
De son côté, le PDG de Sonatrach, M. Noureddine Cherouati, a fait savoir dans une brève allocution, que le budget réservé par la corporation au volet formation, ressources humaines et recherche-développement est évalué à 17 milliards de dinars par an. « Il s’agit d’un important financement qui sera appelé à doubler à l’avenir », notamment avec les nouvelles orientations du groupe, a-t-il souligné. Plus tôt dans la journée, le ministre de l’Energie et des mines ainsi que le PDG de Sonatrach avaient procédé à l’inauguration de plusieurs infrastructures industrielles et équipements socioprofessionnels.
Il s’agit d’une base vie de 820 chambres, d’un bloc administratif ainsi qu’une unité de traitement de brut à Alrar. Cette dernière, réalisé par la société Schlumberger pour un montant de 183 millions de dollars (environ 13,5 milliards DA) est destinée à traiter et nettoyer le pétrole brut en vue d’améliorer sa qualité et optimiser son raffinage. Le projet d’extension de la centrale électrique d’Alrar, également visité par la délégation est, lui aussi, réalisé par une main d’œuvre locale, tandis que la firme italienne Bonatti est chargée de superviser les travaux de construction. Cette extension est, notamment, destinée à augmenter les capacités de la centrale actuelle qui alimente le champ d’Alrar et d’alimenter les projets de développement des futurs champs comme ceux de Zerzaïtine, Tinrhent et DP Ohanet. Le coût de sa réalisation est estimé 10,37 milliards DA.
Lors de cette tournée, le ministre a insisté devant les responsables régionaux de Sonatrach sur la nécessité d’améliorer le cadre socioprofessionnel des travailleurs et d’équiper les bases vie de toutes les commodités nécessaires (TV, Internet). Il a aussi appelé au renforcement de la présence féminine dans cette région en particulier et tout le sud du pays où opère le groupe Sonatrach.
Le ministre a enfin observé une escale à Hassi Messaoud où il a procédé à la mise en service de l’Unité de traitement d’huile Hassi Messaoud Sud (UTBS). Réalisée par le groupe italien Saipem pour un investissement global de plus de 96 milliards de dinars, cette installation a pour objectif d’améliorer la capacité de traitement des hydrocarbures au niveau du gisement de Hassi Messaoud.


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