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Pour réclamer la généralisation de l'enseignement de tamazight et l'augmentation du quota d'enseignants à recruter


Pour réclamer la généralisation de l'enseignement de tamazight et l'augmentation du quota d'enseignants à recruter
A l'appel d'un collectif qu'ils ont constitué pour défendre leur cause, les étudiants et diplômés du département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, soutenus par des enseignants universitaires et des personnalités du monde politique, sont sortis dans la rue, dans la journée d'hier.Les étudiants ont organisé une marche qui a démarré du campus universitaire Hasnaoua jusqu'au siège de la Direction de l'éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou où ils ont observé un rassemblement.Le quota de 57 postes qu'ils considèrent insignifiant accordé à l'enseignement de tamazight dans le prochain concours du ministère de l'Education nationale est la cause principale de la protestation de ces étudiants et diplômés en tamazight de l'UMMTO, qui se disent inquiets pour leur avenir professionnel. «Il s'agit d'une décision grave qui vient d'être prise par le MEN qui a décidé d'exclure la langue amazighe du premier concours de recrutement d'enseignants organisé après la “reconnaissance” de cette langue comme langue officielle»,dénoncent les protestataires.En plus d'être insignifiant, compte tenu que le nombre de diplômés formés par les DLCA (Département de langue et culture amazighes) des universités de Tizi-Ouzou, Béjaà'a et Bouira s'élève d'année en année, le quota d'enseignants en tamazight que le MEN compte recruter sur concours, sur l'ensemble du territoire national, est significatif du manque d'une réelle volonté politique des pouvoirs publics à promouvoir dans les faits, tamazight comme proclamé dans le discours officiel.La place qui est faite à l'enseignement de tamazight dans le système éducatif algérien qui donne un statut autrement plus avantageux aux langues étrangères est contraire à la Constitution où cette langue est, pourtant, dotée d'un double statut national et officiel, selon ces étudiants. Ils considèrent que les acquis arrachés de haute lutte «ne sont pas à la hauteur de nos espérances et ne doivent pas être l'arbre qui cache la forêt. Par ses pratiques, l'administration porte gravement atteinte au caractère amazigh de l'Algérie» .Le caractère optionnel réservé à l'enseignement de la langue amazighe «est un cadeau empoisonné» qui risque de lui être fatal et de conduire, à terme, à son étiolement, s'alarment ces étudiants qui exigent que son enseignement doit être généralisé dans toutes les régions du pays et au niveau de tous les paliers de l'Education nationale. Et de conclure, avec ironie, leur déclaration : «On se pose la question de savoir pourquoi tamazight sera exclue du concours du 29 juin 2017 au moment où la ministre de l'Education nationale a annoncé que l'enseignement de cette langue sera généralisé dans toutes les wilayas à partir de 2016.Il s'agit en fait, d'une déclaration destinée à la consommation de l'opinion internationale pour faire croire que le problème de l'exclusion des Kabyles et de leur langue et de leur culture serait définitivement réglé en Algérie avec la Constitution fantoche et factice».


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