Pour non-respect de la réglementation sur les cours de soutien

Un directeur d’école primaire suspendu de ses fonctions Pour avoir enfreint la réglementation régissant les cours de soutien dans les établissements d’enseignement public, un directeur d’école primaire vient d’être suspendu, à titre conservatoire, de ses fonctions par le directeur de l’Education de la wilaya d’Oran. Selon M. Chaïb Draâ, directeur de l’Education de la wilaya d’Oran que nous avons sollicité dans la matinée d’hier, «les cours de soutien dans les établissements d’enseignement public étant soumis à autorisation préalable de la tutelle, il était tout à fait naturel que le directeur de l’école qui n’a pas respecté ces dispositions soit sanctionné. Pour ces motifs, j’ai pris la décision de suspendre à titre conservatoire le chef d’établissement qui a fauté». Prié de dire quelles autres mesures allaient être appliquées à ce directeur, M. Chaïb Draâ a répondu qu’il étudiait l’affaire sous tous ses angles avant de décider. La rumeur publique ayant démesurément enflé le nombre de chefs d’établissements qui n’auraient pas tenu compte de la réglementation, le directeur de l’Education de la wilaya d’Oran a précisé qu’un seul cas avait été décelé à travers la wilaya d’Oran. Selon des indiscrétions, il s’agit du directeur de l’école primaire Abderrahmane Kaddour au niveau de laquelle des cours de soutien à des élèves de terminale étaient dispensés. A notre question de savoir quel sens il fallait donner à la mesure prise contre ledit chef d’établissement, M. Chaïb Draâ a expliqué que la suspension à titre conservatoire de ce responsable a été prise pour préserver la crédibilité de l’école algérienne et prévenir ceux qui seraient tentés de suivre son exemple des sanctions qu’ils encourent. Selon des sources concordantes, la pratique des cours de soutien dans des établissements d’enseignement public aurait pris des proportions inquiétantes. Face à ce phénomène, que les pouvoirs publics ont pris le soin de combattre, la rumeur reproche à de nombreux enseignants leur manque d’ardeur dans les classes et la pression qui serait exercée sur les élèves pour les orienter sur les cours de soutien payants. Interrogés à ce sujet, des cadres de l’Education ainsi que des élèves réfutent ces allégations et assurent que, fidèles à l’éthique et à la déontologie de leur noble métier, les enseignants consacrent leurs efforts à fournir le meilleur d’eux-mêmes pour être en paix avec leur conscience et en règle avec la législation.