Algérie - A la une

Pour mieux défendre les intérêts économiques du pays: La Coordination du patronat algérien est née



Les patrons algériens ont décidé d'accorder leurs violons et de s'unir pour agir en bloc, que ce soit dans la formulation des propositions, pour lancer des réflexions ou pour être carrément «un porte-voix» dans le cadre des rencontres concertées avec les pouvoirs publics.Et également dans le cadre des évènements économiques internationaux. La Coordination nationale du patronat (CNP) a, enfin, vu le jour. Un vieux projet qui revient à la surface, compte tenu des défis que ce soit sur le plan national ou international. Et ce pour réussir la relance économique et faire face à une instabilité économique mondiale, conséquence de la crise sanitaire et de l'impact du conflit entre la Russie et l'Ukraine. «Nous devons chasser en meutes, nous devons nous organiser, nous unir pour la mutualisation de nos actions et avec pertinence pour ouvrir l'ensemble des secteurs et développer l'économie nationale», dit le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli. Et ce, loin des activités des lobbies qui impactent, le plus souvent, la concurrence loyale.
Le président de la CAPC a tenu à préciser, lors d'une conférence de presse, hier au Centre international des conférences Abdelatif Rahal (CIC) qu' «il ne s'agit ni de la création d'une nouvelle organisation patronale, ni d'une confédération des organisations existantes, ni d'une motion de soutien». «La Coordination que nous mettons en place est non partisane et apolitique».
Pour le moment cinq organisations patronales ont décidé de s'unir sous le toit de cette nouvelle coordination (CNP), en attendant l'arrivée d'autres du moment que l'adhésion à la Coordination est ouverte à tout le monde, organisations privées ou publiques.
L'adoption du projet de la nouvelle loi relative à l'investissement, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, a apparemment eu un effet stimulateur pour la création effective de la Coordination, bien que l'idée ne soit pas récente. D'ailleurs, les présidents des Organisations patronales ainsi que des Associations représentants des filières industrielles et agroalimentaires, ont salué, lors de la conférence de presse, les décisions prises par le président de la République relatives à l'adoption du projet de la nouvelle loi relative à l'Investissement, en attendant, disent-ils, la promulgation des textes de lois qui sont nécessaires pour mettre en ?uvre les dispositions du nouveau code d'investissements. C'est ce qu'a précisé M. Hamani Ali, président de l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB), présent lors de la conférence. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohand Saïd Naït Abdelaziz, président d'honneur de ladite coordination, a salué les décisions prises par le président de la République.
Notamment celles liées au nouveau projet de loi sur l'investissement adopté. Entre autres, la restructuration du statut de l'Agence nationale de développement de l'Investissement (Andi), qui deviendra l'Agence algérienne de promotion de l'Investissement (Aapi) et le point focal relatif à la création d'un guichet unique pour les grands projets et les investissements étrangers. Ainsi que les guichets décentralisés pour l'investissement local. Ce qui va permettre de débureaucratiser les actions et les démarches dans les actes d'investissement. Pour Saïd Naït Abdelaziz, «il s'agit là d'un pas dans la bonne direction qui va nous ouvrir les horizons pour la relance économique et un contre vent face aux forces qui cherchent toujours à tirer la locomotive en arrière». Et de mettre l'accent lors de son intervention, sur la nécessité de réussir la relance économique en boostant l'entreprenariat dans le développement économique du pays, par la création de PME, de grandes et de petites entreprises. «Nous devrions atteindre 3 millions d'entreprises pour répondre aux besoins socio-économiques.
On est à un ratio de 15 entreprises pour 1.000 habitants, ce qui est insuffisant», dira-t-il. Le président de la CAPC a affirmé que la première action qui sera menée par la Coordination porte sur le dossier de l'automobile. « On a bien avancé sur ce dossier, on va présenter notre vision et des solutions», dit-il.
Les principes fondamentaux de la coordination du patronat
La Coordination nationale du patronat n'a pas vocation à être dotée d'une personnalité juridique ni à jouir d'un agrément. C'est ce qu'ont tenu à préciser ses initiateurs. Sachant que chaque organisation qui adhère à la Coordination demeurera indépendante dans son fonctionnement et dans ses objectifs. Elle fonctionnera sur la base d'une gouvernance tournante. Un mandat de 6 mois est donné à chaque membre selon un ordre préalablement arrêté en commun accord. Les décisions qui engagent la Coordination sont prises à l'unanimité. Le financement des actions communes décidées par la Coordination est pris en charge par les membres à part égale ou par d'autres ressources dont les origines sont connues et dont l'utilisation est transparente. Les missions ou les objectifs de la Coordination reposent sur l'organisation des concertations périodiques sur les questions en rapport avec la vie des entreprises et le développement économique en général. Elle a pour mission de mener des actions collectives ayant pour finalité de défendre les intérêts de l'entreprise et son développement. Coordonner des démarches et des plaidoyers en direction des pouvoirs publics et organiser des manifestations à caractère économique conjointes lorsque le sujet ou l'objet intéresse les organisations membres. Elaborer des plaidoyers ou des contributions conjointes, chaque fois que l'objet l'exige et l'accord des adhérents obtenu. Et mutualiser les actions des organisations de lobbying et de promotion du marché algérien à l'international. Les cinq membres de la Coordination sont la Confédération algérienne du patronat Citoyen (CAPC), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), le Club des entrepreneurs et industriels (CEIMI), l'Organisation nationale pour le développement économique (ONDE) et la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA).
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)