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Pour le réexamen du statut de l'Institut national de formation supérieure des sages-femmes



Pour le réexamen du statut de l'Institut national de formation supérieure des sages-femmes
De nombreux médecins-chefs de services du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou ont plaidé, avant-hier lundi, pour le réexamen du statut de l'ex-Ecole de formation paramédicale érigée, en février 2011, en Institut national de formation supérieure de sage femme spécialisé de sages-femmes, à même de pallier le déficit en personnel qualifié enregistré aussi bien au niveau de cet établissement hospitalier qu'au sein des structures de santé de la wilaya.«Rien qu'au niveau du CHU de Tizi Ouzou, il a été enregistré, depuis 2006 à ce jour, le départ de 218 paramédicaux dont 120 vers l'étranger et 98 en retraite», a relevé le directeur général, le Pr Abbes Ziri. Il s'exprimait lors d'une réunion du conseil de wilaya, présidé par le wali, Abdelkader Bouazghi et consacré au CHU. Ce déficit en personnel qualifié, les paramédicaux, s'exprime pour reprendre certains de ces médecins-chefs de services du CHU de Tizi Ouzou, par le manque notamment de laborantins, d'anesthésistes et de manipulateurs des équipements de radiologie, entravant le bon fonctionnement desdits services. «Cette école de formation paramédicale formait, annuellement, 240 paramédicaux dans huit spécialités différentes et couvrait largement les besoins en personnel qualifié et de la wilaya et des régions limitrophes», a fait observer, pour sa part, le secrétaire général de wilaya du syndicat algérien des paramédicaux, SAP, Mohand Ouali Tiab, dans sa prise de parole relevant que la wilaya n'offre pas les commodités adéquates pour les stages des sages-femmes. «Seul le réexamen du statut de cet institut est à même de venir à bout de cet épineux problème de manque de paramédicaux au niveau des structures hospitalières de la wilaya», a insisté l'intervenant non sans inviter le wali à s'impliquer davantage et pleinement pour faire aboutir cette revendication que le premier magistrat de la wilaya a jugé «légale et légitime» tant, a-t-il fait observer, il s'agit de répondre aux besoins de la population en matière de prise en charge médicale. «On examinera et de près cette demande de réhabilitation de cette école de formation paramédicale dans sa vocation initiale», a assuré M. Bouazghi. Une autre contrainte, et pas des moindres, pour reprendre une Néphrologue du CHU Nédir-Mohamed, Dr L. Badaoui, a été soulevé lors de cette rencontre à laquelle ont pris part les médecins-chefs de services du CHU, le directeur de la santé et de la population (DSP) ainsi que les responsables des structures sanitaires de la wilaya. Il s'agit, a-t-elle fait observer, de la nécessité de délocaliser du service le centre d'hémodialyse doté de 26 générateurs afin de s'occuper des urgences mais aussi envisager la mise en place d'une salle dédiée à la transplantation rénale. «Déjà que le service est surexploité avec le nombre, en augmentation, de sujets présentant une insuffisance rénale en phase terminale, voilà que des malades pris en charge au niveau des structures similaires privées, nous sont orientés en urgence particulièrement les week-ends», a-t-elle relevé comme pour attirer l'attention des responsables sur la nécessité de revoir le fonctionnement de ces structures privées de dialyse. Evoquant l'Etablissement hospitalier spécialisé en gynéco-obstétrique Sbihi, confronté à l'irrégularité de la présence des médecins résidents au niveau de cette structure, tél qu'évoqué auparavant par le directeur, le médecin-chef du service de gynécologie obstétrique du CHU, unité de Belloua, le Pr A. Abrous, a suggéré le rattachement de cette structure au CHU. «L'exiguïté de la structure n'est pas attractive», a-t-il indiqué. La création d'un service de réanimation au niveau de l'unité Belloua a été également mise sur le tapis durant cette rencontre par des médecins-chefs de services exerçant au niveau de cette structure. «Un service de réanimation au niveau de Belloua doit être créé afin d'éviter le transfert des malades opérés localement vers l'unité Nédir-Mohamed», ont-t-il fait observer. Le directeur de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Tizi Ouzou, Mostéfa Gaceb Mustapha, a, pour sa part, relevé, jeudi dernier, un déficit en médecins spécialistes et généralistes à l'échelle de la wilaya. «Sur 64 médecins spécialistes affectés à Tizi Ouzou, seuls 26 ont rejoint leurs postes respectifs, les autres ont, soit introduit un recours soit refusé le poste», a-t-il dit. Le même responsable a également fait état d'un manque, au niveau des établissements de santé publique dans la wilaya de Tizi Ouzou, de pas moins de 109 médecins généralistes. Le premier responsable du secteur à l'échelle de la wilaya a mis en avant «la durée du service civil, la charge du travail et l'hébergement», comme arguments ayant présidé à ces défections pour les médecins spécialistes et «l'éloignement et l'isolement» pour les médecins généralistes. Evoquant la charge de travail au niveau de l'EHS Sbihi (gynécologie-obstétrique), M. Gaceb a fait cas des conventions contractées avec quatre gynécologues exerçant à leur compte à d'Azazga et Azeffoun pour assurer des gardes au niveau des structures hospitalières en attendant d'autres conventions similaires dans d'autres localités.


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