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Pour la valorisation des produits forestiers



Pour la valorisation des produits forestiers
Bien qu'elle soit à 80% à caractère montagneux, en matière d'agriculture, il y a bien des créneaux où la wilaya de Béjaïa excelle, alors qu'elle a des potentialités pour développer d'autres, jusque-ici timidement exploités.Si la wilaya est première nationale en production de l'huile d'olive avec 20 millions de litres produits lors de la dernière récolte, en termes d'agriculture de montagne, qui, bien que de subsistance, assurait jadis nombre de produits, reste un terrain quasi vierge dont les investisseurs et les agriculteurs devraient saisir. Là est l'une des orientations préconisées, lundi dernier, par le ministre de l'agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdesselam Chelghoum, aux agriculteurs de la wilaya de Béjaïa qu'il a rencontrés à la salle des congrès de la wilaya.Après avoir entendu les préoccupations des agriculteurs investis dans plusieurs filières, le ministre les a interpellés pour «changer de regard et d'approche» vis-à-vis de certaines filières, à l'instar de l'agriculture forestière, en vue de valoriser des produits tels que la caroube ou le chêne-liège, plaidant pour un engagement en amont. «Il est impératif que les agriculteurs changent de regard et d'approche, a-t-il dit. La forêt doit être vue désormais comme un secteur productif et il est temps que les investisseurs s'intéressent aux sous-produits forestiers».Cela vaut aussi pour l'oléiculture qui, de l'avis du ministre, «doit être sortie de sa léthargie» dans la wilaya : «Il y a nécessité, aujourd'hui, de renouveler les vergers. Beaucoup de régions du pays qui l'ont fait sont en train de nous (les oléiculteurs de Béjaïa, ndlr) doubler, à l'exemple de Saïda où un oléiculteur a planté dernièrement 1800 oliviers.» Pour cela, le ministre a indiqué qu'un responsable est désigné au niveau de son département, et qui a pour mission d'accompagner les agriculteurs dans la valorisation et le repeuplement des vergers. Ceci dit, rien ne peut se faire en amont sans l'aide de l'Etat étant donné que les difficultés sont nombreuses.Les agriculteurs, toutes branches confondues, ont fait part de plusieurs doléances dont certaines s'apparentent à des cris de détresse, à l'image du manque de mécanisation et de l'irrigation, la salinité qui décime les cultures, la pollution, le système d'assurance etc., nécessitant, arguent les agriculteurs, une intervention urgente de l'Etat. Dans sa réponse aux agriculteurs, le ministre dira que «les doléances sont notées» et qu'une rencontre avec les agriculteurs est programmée prochainement à Alger.Se mettre à la production de la poudre de laitLe ministre s'est attardé, toutefois, sur la filière lait, profitant au passage pour adresser un message aux investisseurs afin qu'ils se lancent dans la fabrication de la poudre de lait, un produit dont l'Algérie importe la totalité de ses besoins au prix d'une facture qui se chiffre en milliards chaque année. «Je tiens à lancer un appel aux investisseurs : il est grand temps qu'on se mette à la production de la poudre de lait et s'arracher à l'emprise d'un marché international impitoyable.L'Etat soutiendra et encadrera tout investisseur qui se mettra entre les producteurs de lait et les transformateurs et qui se mettra à produire de la poudre de lait. Avec 3,7 milliards de litres de lait produits chaque année, nous avons les potentialités pour le faire et réduire ainsi la facture de ce produit» a déclaré Abdesselam Chelghoum. Sur un autre registre, Abdesselam Chelghoum a insisté pour que les agriculteurs favorisent le système coopératif qui a fait, a-t-il soutenu, ses preuves dans de nombreux pays comme l'Espagne. Ce système, a-t-il poursuivi, «est le seul efficace à même de protéger l'agriculteur, livré à lui-même, contre les spéculateurs».
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