Interdite dans un premier temps par les autorités locales, puisfinalement autorisée, la conférence régionale d'El-Islah tendance Boulahyia(ex-président du conseil national du parti), issue, il faut le rappeler, duschisme qui a coupé en deux la formation politique de Djaballah, s'estfinalement déroulée vendredi dernier à Constantine.Comme prévu et sans couacs politico-administratifs, celle-ci a rassembléautour de son secrétaire général, Djahid Younsi, à la salle de l'universitépopulaire, quelque 45 délégués venus de tout l'Est algérien. Comme de bienentendu, d'une élection à l'autre, c'est principalement le rendez-vous desprochaines élections locales qui a mobilisé l'attention, Djahid Younsiconcentrant son argumentaire sur une double problématique, attribuant, ici,l'échec des législatives à «la gestion calamiteuse des affaires du parti» parDjaballah, et revendiquant, là, une réussite annoncée au prochain scrutin desélections locales, étant entendu que l'aile dont il est le secrétaire généralserait déjà, selon ses dires, qualifiée à tous les niveaux, juridiques etpolitiques, pour jouer les premiers rôles.L'anticipation de Djahid Younsi sur l'issue favorable à son parti duprocès opposant les deux tendances depuis 2004, suite à de graves problèmes deleadership plutôt qu'à de véritables dissensions idéologiques, laisse penser quepour les «ouailles» de Boulahyia, la partie est déjà gagnée. Pour faire bonnemesure, les responsables des bureaux de wilaya présents ne se sont pas privés,à l'occasion, de dénoncer le culte de la personnalité et le «zaïmisme qui adominé longtemps la scène politique nationale» en général et à El-Islah enparticulier. L'allusion à Djaballah n'est pas voilée et a pris au contraire, àl'occasion, les accents d'un réquisitoire en bonne et due forme. Avec, pourmiroir aux alouettes apte à battre le rappel des troupes et des candidatspotentiels, la participation assurée aux locales. L'occasion étant propice, lamanoeuvre est claire qui consiste à tenter, au pas de charge, de récupérer labase militante encore fidèle au «zaïm» encombrant et aux capacités de «nuisances»encore intactes. Sur ce registre, Djahid Younsi n'a pas fait dans lademi-mesure, comme si le verdict dans l'affaire de légitimité, encore en courspar-devant le Conseil d'Etat - opposant les deux tendances, Boulahyia etDjaballah -, mise en délibérée pour le 24 juillet 2007, avait déjà étéprononcée.Et pour asseoir définitivement la victoire politico-juridique annoncéed'El-Islah frontalement et sans les non-dits habituels, Djahid Younsi, à partirde Constantine, en appelle aux décideurs et à la hiérarchie politique pourfaire «la courte échelle» à son parti, demandant expressément un accès plusconstant au médias lourds. Du côté d'El-Islah, à l'évidence, c'est en prêchantla bonne parole cet été que la bataille des élections locales sera gagnée ennovembre prochain. Pour rappel, El-Islah n'a plus que 3 députés, versionBoulahyia, à faire entendre aujourd'hui leurs voix à l'APN, alors qu'ilsétaient au nombre de 43 élus dans la mandature précédente.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Ben
Source : www.lequotidien-oran.com