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Pour des législatives historiques


Pour des législatives historiques
Les Grecs devaient élire hier leurs députés lors d'élections législatives historiques qui pourraient signer l'accession au pouvoir du parti de gauche Syriza. Ce dernier a promis de revenir sur les mesures d'austérité imposées par les créanciers de la Grèce."L'avenir commun de l'Europe n'est pas celui de l'austérité", a lancé le leader de Syriza, Alexis Tsipras, après avoir voté dans son quartier d'Ahtènes. "La démocratie va être de retour en Grèce", a-t-il encore déclaré au milieu d'une foire d'empoigne de micros et de caméras de tous les pays. A distance respectable, dans le Péloponnèse, le Premier ministre conservateur sortant, Antonis Samaras, lui a répliqué: "Aujourd'hui, nous décidons si nous allons de l'avant avec force, sécurité et confiance, ou si nous nous engageons dans une aventure". Avant de rajouter: "Je suis optimiste parce que je pense que personne ne remettra en question l'orientation européenne de notre pays". Près de dix millions d'électeurs sont appelés à voter. Les bureaux de vote resteront ouverts dimanche jusqu'à 19h00. Les premières estimations sont attendues juste après la fermeture. Changement de capUne victoire de Syriza, en tête des sondages depuis plusieurs mois, constituerait une première dans la zone euro, avec la possible constitution d'un gouvernement ouvertement opposé aux contreparties exigées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international pour sauver le pays de la faillite. Cela constituerait également un changement de cap significatif après les mesures annoncées par la Banque centrale européenne (BCE). Celles-ci visent à injecter de très importantes liquidités dans les économies ayant adopté la monnaie unique. Sondages favorablesUne incertitude demeure toutefois sur le nombre d'élus que pourra rassembler la formation d'Alexis Tsipras. De cela dépendrait la possibilité pour Syriza de gouverner seul ou d'être contraint à des négociations pour conduire une coalition avec d'autres partis. Les derniers sondages donnent à Syriza une avance allant jusqu'à 6,7 points avec des intentions de vote s'échelonnant de 31,2% à 33,4%, très proches d'une victoire sans appel. Syriza a besoin d'environ 40% des voix pour disposer seul d'une majorité, mais tout dépendra des scores réalisés par les autres partis. L'avenir commun de l'Europe n'est pas celui de l'austéritéL'avenir commun de l'Europe n'est pas celui de l'austérité, a déclaré hier à Athènes Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza après avoir voté aux législatives.M. Tsipras, 40 ans, que tous les sondages désignent comme le futur Premier ministre grec, et dont le mot d'ordre est de renégocier la dette du pays auprès de ses créanciers internationaux, a voté dans son quartier de Kypseli, au milieu d'une foire de micros et de caméras de tous les pays. A la sortie, il s'est exprimé en grec, puis en anglais : notre avenir commun en Europe n'est pas celui de l'austérité, c'est celui de la démocratie, de la solidarité et de la coopération, a-t-il dit.Aujourd'hui, a-t-il lancé également, les Grecs sont appelés à faire l'ultime pas pour le retour de l'espoir, la fin de la peur. Nous allons décider si demain la troïka reviendra en Grèce pour mettre en ?uvre les mesures que Samaras (le Premier ministre conservateur, ndlr) a décidées, ou si demain notre pays se lancera dans une négociation difficile pour le retour de la dignité.M. Tsipras était crédité par les derniers sondages de 2,9 à 6,7 points d'avance sur le parti Nouvelle Démocratie du Premier ministre Antonis Samaras.Celui-ci, qui votait à Pylos (Péloponnèse, sud) tôt dimanche matin, a voulu se montrer confiant sur le résultat de ces élections décisives pour notre avenir et celui de nos enfants.Aujourd'hui nous décidons si nous avançons ou si nous nous lançons dans l'inconnu, a-t-il dit, tout en se disant optimiste que personne ne mettra en danger le parcours européen de la Grèce. Il a noté que de nombreux citoyens sont encore indécis : nous croyons en leur décision finale, a-t-il conclu.La Grèce doit continuer à faire partie de notre histoire européenneLa chancelière allemande Angela Merkel a souhaité que la Grèce continue à faire partie de l'histoire européenne, alors que les législatives de dimanche pourraient porter au pouvoir le parti de gauche radicale Syriza, hostile à la politique d'austérité imposée par l'UE. Je connais bien les difficultés auxquelles la Grèce est confrontée mais je rappelle que la base de nos principes est la solidarité (...). Je veux que la Grèce, malgré les dualismes et les rivalités, continue à faire partie de notre histoire, a déclaré Mme Merkel. Attendons les élections, je ne suis pas inquiète du résultat, a ajouté la chancelière allemande lors d'une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, à l'issue d'un mini-sommet à Florence. La population grecque va choisir de manière libre et indépendante la voie à suivre. Je suis sûre que nous trouverons tranquillement des solutions, a-t-elle insisté. M. Renzi a lui aussi affirmé qu'il n'était pas inquiet: quel que soit le vainqueur en Grèce, nous travaillerons avec le nouveau Premier ministre dans la tranquillité et le respect du parcours établi. Au bord de la faillite, la Grèce est depuis 2010 placée sous assistance financière massive des autorités européennes et du FMI. Mais Syriza, grand favori des élections législatives prévues dimanche, a adopté un ton très offensif sur la cure d'austérité imposée par les bailleurs de fonds internationaux et n'a pas exclu une restructuration de la faramineuse dette publique du pays. Nawal Z.




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