Algérie - Mohamed Fakhardji

Portrait de mohamed Fakhardji



Portrait de mohamed Fakhardji
(1896-1956). Maître de la musique classique algérienne.
Né le 1er janvier 1896 à la rue de la Grenade « Zenket Boukhacha » à la Casbah d’Alger. Son père Abderrahmane, mort en 1915, était lui-même un fervent de la musique classique. Dès son jeune âge il fréquenta une école coranique à la rue Porte-Neuve (Casbah) tout en prêtant occasionnellement assistance à son père qui tenait une sorte de librairie et un commerce de Chechias, genre tunisien, près du marché de la Lyre à Alger. Il ne manquait pas non plus de se rendre, accompagné de son père, à la mosquée Sidi Abderrahmane Thaâlibi, pour assister aux « hadra » hebdomadaires animées à l’époque par des Medhs à la gloire du Prophète. En 1917 ; deux ans après la mort de son père, Sid Ahmed, l’ainé des quatre frères, avait acheté un magasin de tissus, local qui appartenait à un autre musicien de talent : Mouzino, près de Souikia, à la basse Casbah. C’est à partir de ce moment que Mohamed commença à s’intéresser profondément à la musique andalouse avec l’aide précieuse de Mouzino qui fut lui-même un brillant élève de Mohamed Sfindja, artiste très réputé en son temps. Un peu plus tard Fakhardji se plaça sous la direction du talentueux Cheikh Saïdi (virtuose à la kwitra et violoniste). En 1929, Mohamed et Abderrezak Fakhardji adhèrent à la nouvelle société de musique algérienne : El Andaloussia qui avait pour siège rue du Divan et qui était composée particulièrement de Rouimi, Zmirou, El Djam, Bouchara, etc. Après une année de travail en commun dans la dite société, les frères Fakhardji optèrent pour une autre association El Djazaïria où figuraient les Cheikhs Benteffahi et Mahieddine Lakehal et dont le siège social, le Nadi Taraki, se trouvait à la place du gouvernement. Cet orchestre comprenait également Ahmed Chitane et Mohamed Bencharif. Fakhardji devenait à la fois professeur et trésorier au sein de la société el Djazaïria. Certains des membres de celle-ci durent se séparer pour créer finalement el Mossilia en 1932/1933, dans un local sis rue Médée (Casbah). Cependant les Fakhardjis demeuraient fidèles à el Djazaïria jusqu’en 1935 date à laquelle ils fondèrent à leur tour, avec benteffahi, la société Gharnata, installée à l’époque rue de la Marine, l’un des plus vieux quartiers de la Basse Casbah. En 1936/37, il y a eu fusion el Djazaîria Gharnatia et Fakhardji redevint alors un simple membre. Il est de bon de rappeler que de 1933 à 1939, mohamed fakhardji faisait partie aussi d’un orchestre classique avec son frère Abderrezak et Benteffahi ave lesquels il animait des cérémonies de mariage, fiançailles, baptêmes, etc. Après la Seconde Guerre, Fakadji ne faisait plus partie d’aucune société de musique. Il se consacra corps et âme, comme Cheikh el Hadra, après la mort de Sid Ahmed Lakehal à la mosquée de Sidi Abderrahmane, aux chants strictement religieux. En 1946, il est promu professeur de chants classiques à la radio d’Alger, et au Conservatoire installé d’abord à la place du premier Mai avant d’occuper de nouveaux locaux à l’ancienne mairie près de la place du gouvernement, l’actuelle place des Martyrs. Cette distinction reflète les hautes qualités de Mohamed Fakhardji. Deux autres algériens étaient de la même distinction : Hadj Mhamed El Anka pour le chant populaire et Mustapha Skandrani pour la musique moderne. Dans les dernières années de sa carrière de musicien, Mohamed Fakhardji avait souffert d’un asthme aigu. Il mourut le 3 juillet 1956et fut enterré au cimetière El Kettar à Alger.




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