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Porté par la faiblesse du dollar




Porté par la faiblesse du dollar
Les cours du pétrole ont fini en nette hausse jeudi à New York, soutenus par un dollar faible et des perspectives de baisse de la production mondiale.Le cours du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, a pris 98 cents à 46,32 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, a également progressé, de 82 cents à 47,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).La faiblesse du dollar depuis hier et une Réserve fédérale (Fed) qui a abaissé ses perspectives de hausse des taux ont soutenu les cours hier et je pense que c'est toujours le cas, a expliqué Jason Schencker de Prestige Economics.Mercredi, le Comité monétaire de la Fed (FOMC) a laissé ses taux inchangés et s'il a reconnu que les arguments en faveur d'un resserrement monétaire se sont renforcés, ses membres ne prévoient plus qu'une hausse cette année contre deux auparavant.Cela a affaibli le billet vert et comme les échanges sur le marché du brut se font en dollar, les investisseurs utilisant d'autres devises profitent de ce gain de pouvoir d'achat pour acquérir des barils.Limitation de la productionEn plus de cela, je pense que les investisseurs ont voulu limiter leurs risques avant la réunion de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a indiqué Oliver Sloup.Une réunion informelle entre les principaux pays producteurs de pétrole doit se tenir la semaine prochaine à Alger en marge du Forum de l'Energie.La Russie, non-membre de l'Opep mais qui pourrait se joindre à un accord, a indiqué jeudi qu'une éventuelle réduction de 5% de sa production de pétrole pour soutenir les prix était réaliste, ce qui alimente les chances de succès de la réunion.Une grève dans le secteur en Norvège a également soutenu la hausse des cours, a ajouté Dorian Lucas, analyste chez Inenco.Le pétrole a donc poursuivi jeudi sa progression entamée la veille avec la baisse inattendue des réserves de brut aux Etats-Unis.Selon les chiffres officiels du département de l'Energie (DoE) publiés mercredi, les réserves commerciales américaines de brut ont diminué pour la troisième semaine consécutive, de 6,2 millions de barils, lors de la semaine achevée le 16 septembre.Egalement aux Etats-Unis, l'oléoduc Colonial numéro 1, qui avait été partiellement arrêté suite à une fuite détectée le 9 septembre, a été remis en service, mais il faudra plusieurs jours pour que l'approvisionnement en produits raffinés revienne à la normale, a indiqué l'entreprise Colonial Pipeline dans un communiqué mercredi.Hausse en AsieEn Asie, les cours du pétrole poursuivaient leur hausse, à la faveur d'une baisse surprise des stocks de brut américain et du recul du dollar.Vers 003H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, progressait de 45 cents à 45,79 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en novembre, gagnait 48 cents à 47,31 dollars.Les cours avaient fini en nette hausse la veille grâce aux chiffres hebdomadaires du ministère américain de l'Energie: lors de la semaine achevée le 16 septembre, les réserves commerciales américaines de brut ont diminué de 6,2 millions de barils alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 3,25 millions de barils."Cette baisse devrait permettre d'apaiser les inquiétudes sur l'excès d'offre et va soutenir les cours", a déclaré l'analyste Margaret Yang de CMC Markets.Les cours ont de plus été aidés par l'affaiblissement du dollar, qui diminue le coût du brut pour les investisseurs munis d'autres devises, le baril étant libellé dans la devise américaine.Le dollar a reculé après la décision de la Réserve fédérale américaine de maintenir le statu quo sur les taux d'intérêt.Cette décision de maintenir les taux à des niveaux extrêmement bas était largement attendue. Elle a été saluée par les marchés d'actions du monde entier tandis que les investisseurs se ruaient sur des devises leur semblant plus rentables.Autre facteur positif aux yeux du marché, les informations selon lesquelles les géants pétroliers saoudien, iranien et qatari se sont retrouvés à Vienne pour discuter de mesures de soutien avant la réunion informelle de producteurs prévue la semaine prochaine en Algérie.Baisse inattendue des stocks de brut USLes stocks de pétrole brut ont baissé de manière inattendue la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE). Lors de la semaine achevée le 16 septembre, les réserves commerciales de brut ont diminué de 6,2 millions de barils à 504,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 3,25 millions de barils.Les chiffres du DoE viennent en partie confirmer les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API), qui avait annoncé la veille au soir une baisse de 7,5 millions de barils, des réserves de brut.A ce niveau, les réserves américaines de brut s'affichent tout de même en hausse de 11,2% par rapport à la même période en 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés", comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.Stocks d'essence en baisseLes stocks d'essence ont également diminué de 3,2 millions de barils alors que les experts de Bloomberg prévoyaient une baisse plus modérée de 1,4 million de barils et l'API, selon des chiffres diffusés aux Etats-Unis, un déclin de 2,45 millions.Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette époque de l'année et s'affichent en hausse de 2,9% par rapport à la même période en 2015.Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont progressé de 2,2 millions de barils, soit plus que les attentes des experts de Bloomberg et que l'API, qui tablaient respectivement sur des progressions de 200 000 barils et 1,42 million de barils.Elles progressent de 8,6% par rapport à l'an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.Toujours surveillée par les analystes, la production américaine poursuit sa hausse et a progressé de quelque 19 000 barils par jour (b/j), à 8 512 millions de b/j (mbj).Egalement scrutées, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, ont progressé de 500 000 barils, à 62,7 millions.Toutes catégories confondues, les stocks américains ont reculé de 6 millions de barils.Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,3 mbj de produits pétroliers, soit 3,0% de plus que l'année précédente à la même époque.Durant la même période, la demande d'essence a monté de 4,1%, et celle de produits distillés a baissé de 5,9%, dans les deux cas sur un an.Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 92,0% de leurs capacités contre 92,9% la semaine précédente.
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