Plusieurs wilayas concernées

La tension sur des produits énergétiques s'accentue dans certaines régions du pays. Après le carburant qui donne, déjà, du fil à retorde aux automobilistes dans certaines wilayas, vient s'ajouter la pénurie de gaz butane en cette période hivernale. Ce sont les wilayas du Sud et les wilayas intérieures qui souffrent le plus de ces perturbations dans l'alimentation en gaz butane avec toutes les conséquences que cela engendre pour les habitants. Malgré le mauvais temps et les routes bloquées par la neige, ces derniers sont contraints de faire des kilomètres hors de leur wilaya pour une bonbonne de gaz butane. Si les responsables de Sonatrach et Naftal ont reconnu lundi l'existence de perturbations dans la distribution du carburant et rassuré sur le retour à la normale dans les prochains jours, ils n'ont pas évoqué la crise du gaz butane qui pourtant bat son plein dans certaines régions.Devant cette situation, la fédération algérienne des consommateurs a réagi à travers un communiqué appelant le Premier ministre et le ministre de l'Energie d'intervenir pour mettre fin à cette crise et veiller à ce que toutes les dispositions soient prises pour éviter les ruptures de stocks à l'avenir.Contacté hier, le président de la fédération, M.Zaki Hariz a indiqué que les représentants de la fédération dans les wilayas de Djelfa, Sidi Bel-Abbès, Tamanrasset, El Oued, Ouargla et Laghouat ont reçu des plaintes sur cette pénurie de gaz butane. La crise touche en particulier les localités lointaines et montagneuses où l'approvisionnement est difficile en cette période de froid. Pour le président de la fédération, «certes les conditions climatiques sont la première cause de cette crise en produits énergétiques mais ne fallait-t-il pas prendre des dispositions à l'avance pour éviter ces ruptures de stocks ». La solution, selon la fédération, serait de construire des réserves statiques dans chaque wilaya qui seront exploitées dans les situations d'urgence. L'autre solution à long terme que propose la fédération est l'augmentation du taux de couverture en gaz de ville dans les localités les plus éloignées pour épargner aux habitants les désagréments des crises qui se déclenchent chaque année en cette période.Concernant la crise du carburant, la directrice de la division raffinage du groupe pétrolier, Zoubida Benmouffok, avait réagi lundi sur les ondes de la chaîne III en affirmant que cette crise « n'est nullement liée ni à la production ni à l'importation ». Elle a nié l'existence de pénurie en rassurant que « les produits sont disponibles ». Les perturbations dans la distribution de carburants sont liées, selon la même source, aux routes bloquées à cause des intempéries.