Plusieurs structures à l'abandon

Construits dans des cités et quartiers populaires où il y a une grande densité de jeunes qui se donnaient à c?ur joie en y organisant des rencontres de foot même la nuit car l'éclairage était assuré par l'APC, lesdits terrains sont presque abandonnés.La wilaya de Sétif était, il y a quelques années, la doyenne au niveau national en matière de réalisation de TSP (terrain de sport de proximité), appelés communément terrains matico. En effet, plusieurs dizaines de terrains ont été réalisés à travers les quatre coins de la wilaya, dont une dizaine au niveau de l'APC du chef-lieu de wilaya.
Cependant, cette dynamique, qui n'a pas figuré dans l'agenda des autorités locales, a été freinée. Pis encore, devant l'absence d'entretien des terrains réalisés avec l'argent du contribuable, ces derniers tombent dans la décrépitude et sont aujourd'hui dans un état lamentable. Construits dans des cités et quartiers populaires où il y a une grande densité de jeunes qui se donnaient à c?ur joie en y organisant des rencontres de foot même la nuit car l'éclairage était assuré par l'APC, lesdits terrains sont presque abandonnés. Au moment où d'autres terrains, dont ceux de la cité "Casque", à la sortie ouest de la ville, celui de la cité populaire Yahiaoui (Tandja), près de l'école Mohamed-Benyahia, et ceux de la cité Cheikh-Laïfa (cité Fermatou),au bord de la RN9, à la sortie nord de Sétif, sont bien entretenus, les terrains des autres cités érigés il y a plus de vingt ans sont dans état catastrophique et nécessitent des opérations de réhabilitation tous azimuts.
Il s'agit, notamment des terrains sis à la cité Merrouche-Kaddour (1 006-Logements), celui de la cité 400-Logements à la zone d'habitation urbaine nouvelle (Zhun) dont les terrains sont depuis des années sans grillage de clôture et sans bois de gardien, inexistants, qui ont été remplacés par de grosses pierres. Pis encore, les terrains sont sans éclairage, fissurés et on y trouve même des crevasses. Certains de ces stades sont en effet, au grand dam des jeunes, abandonnés. "Ces terrains sont d'une grande utilité. Outre le fait de permettre à nos enfants d'y pratiquer leur sport favori, ils permettent de ne pas tomber dans l'oisiveté et de les éloigner des fléaux sociaux qui gangrènent notre société. Nous interpellons les responsables de la ville pour faire un effort et programmer la réhabilitation desdites structures dans les meilleurs délais", lance un habitant de la cité Merrouche-Kaddour. Il est à rappeler qu'il y a quelques années l'Assemblée sortante avait annoncé une opération de réhabilitation des terrains dont l'état s'est détérioré en les couvrant de gazon synthétique et en les clôturant, tout en les reliant au réseau d'électricité.
Cependant, cette opération n'a pas été concrétisée. Pis encore, les terrains semblent être abandonnés. Il est à noter que des connaisseurs proposent une réflexion sur la façon dont doivent être gérées ces structures de proximité.
L'implication des associations sportives, de jeunes ou des comités de quartier, auxquels la gestion desdites structures doit être confiée, est souhaitée. Il est aussi souhaité de programmer la réalisation d'autres terrains à travers les quatre coins de la wilaya, notamment dans les cités et quartiers où une forte demande sur ces structures a été enregistrée pour la pratique du sport le plus populaire dans la wilaya. Il est à noter que la direction de la jeunesse et des sports s'apprête à réceptionner 42 terrains de proximité réalisés au niveau de plusieurs régions enclavées de quatorze communes de la wilaya (Aïn Azel, Aïn Lahdjar, Aïn Oulmène, Beïda Bordj, Boutaleb, El-Tella, El-Taya, Hammam Sokhna, Ouled Adouane, Ouled Si Ahmed, El-Ouldja, El-Hamma, Rasfa et Salah Bey).
FAOUZI SENOUSSAOUI