Algérie

Plusieurs rendez-vous politiques à l’horizon 2007



L’année du marathon électoral L’année que nous venons d’étrenner sera incontestablement celle des rendez-vous politiques majeurs, des rendez-vous à même de redessiner la carte politique du pays... Si l’ordre des échéances venait à être respecté, les Algériens seraient appelés le mois de février prochain aux urnes pour se prononcer sur l’amendement de la première loi du pays. Celle-ci doit subir un lifting en profondeur de façon à permettre le passage vers un système présidentiel fort, comme le souhaite le président Bouteflika, celui actuellement en vigueur étant jugé par le premier magistrat du pays «hybride et obsolète». Cela étant, cette échéance restera frappée du sceau de l’hypothétique, tant que le président de la République entretient le suspens. Ce qui ne sera pas le cas du tout pour les élections législatives, le rendez-vous phare en vérité, qui seront convoquées pour le mois de mai. L’actuelle assemblée, sous la présidence de Saïdani, est en train de finir les ultimes dossiers, avant début mars, date qui correspond à la fin officielle de son mandat. Les observateurs s’attendent à voir le FLN confirmer son hégémonie sur la scène politique nationale en s’adjugeant la majorité des sièges de la chambre basse. Les résultats qu’il vient de réaliser, à la faveur du renouvellement partiel du Conseil de la nation constituent un indicateur de cette tendance de la mainmise sur le parlement par la voie des urnes. L’assemblée qui sera issue des législatives de mai 2007 verra également le retour des partis d’opposition comme le FFS et le RCD qui avaient boycotté la consultation de 2002, en raison de la situation politique en Kabylie, marquée alors par la violence. Ces législatives doivent donner lieu, en toute bonne logique, à un changement de gouvernement, lequel sera bâti sur la base des équilibres post-mai 2007. Mais au-delà de la composition du nouvel exécutif, c’est de voir que les (législatives) constitueront finalement une répétition grandeur nature pour les élections locales. Un autre rendez-vous programmé pour la rentrée d’octobre. Un véritable marathon électoral, sans précédent d’ailleurs dans les annales et qui n’est pas sans présenter quelques motifs d’inquiétudes pour les pouvoirs publics, à savoir une désaffection de l’électeur qui se traduira, le jour du vote, par un grand taux d’abstention. Les partis politiques sont, d’ores et déjà, avertis. Il est de leur responsabilité de convaincre les électeurs à se rendre dans les bureaux de vote. Cela étant, dans notre pays, la désaffection de l’électorat, a été de tout temps «amortie» par l’administration qui triture les chiffres, de façon à les rendre présentables. C’est une constante nationale. En plus de ces trois rendez-vous, il convient de pointer également le 12éme congrès de l’UGTA. Il est vrai que ce congrès n’a rien à voir avec les élections législatives et locales, mais la puissante centrale syndicale, comme on l’appelle communément, a un poids qui a toujours fait d’elle un acteur politique qui compte. D’où l’intérêt pour ces assises qui doivent avoir lieu au dernier trimestre de l’année. Surtout que l’actuel secrétaire général, qui a pu obtenir quelques acquis pour les travailleurs, ne cache pas son ambition de briguer un autre mandat.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)