Plusieurs familles endeuillées

Malheureusement, à Médéa, la joie n'était pas présente dans tous les foyers pendant les fêtes de l'Aïd el-Adha. Le méchant virus a fauché des vies, des êtres très chers sont partis à peine quelques jours avant la célébration du sacrifice. Certains, l'avant-veille ou la veille, d'autres, le jour même.L'on rappellera dans ce sens que Médéa a connu ces derniers temps une recrudescence inquiétante des cas infectés par le coronavirus. Plus de 70% du territoire de la wilaya est infiltré par le virus. Les structures sanitaires sont saturées et le personnel médical complètement essoufflé. Des EPSP ont dû être transformés en «hôpitaux de jour» pour venir à la rescousse.
Le déni quasi total de la population ne facilite pas la tâche aux instances sanitaires quant à la lutte contre la propagation de la pandémie. Les efforts consentis pour ce faire sont «muchés» par les agissements inconscients et irresponsables d'une grande partie de la population.
Le jour «J», par exemple, les mesures prophylactiques requises pour le rituel du sacrifice eu égard à la conjoncture sanitaire actuelle n'auront été observées et respectées que par une minorité, au moment où elles auront été bravées par un grand nombre de citoyens.
À l'intérieur de certains immeubles, les bêtes ont été chargées dans les ascenseurs, laissant ces derniers dans un état d'insalubrité totale (excréments, mauvaises odeurs, etc.).
Comme si de rien n'était, tables, bonbonnes de gaz et autres matériels ont été installés pour le flambage du «bouzellouf». Les têtes de moutons étaient disposées en plein soleil sur les bords des trottoirs et les jeunes sans masques ni aucun geste barrière accomplissaient cette tâche.
M.?L.