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Plus de trois ans après la prise d'otages sanglante



Plus de trois ans après la prise d'otages sanglante
Le train n°3 du complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas, wilaya d'Illizi, sera remis en service dans les tout prochains jours.L'annonce a été faite, hier, par son directeur général, Kamel Aouaes, qui a indiqué que «nous sommes en phase finale des essais avant d'introduire le gaz dans le train». Les travaux de réparation effectués par deux sociétés, Petrofac et Sarpi, ont coûté 80 millions de dollars, selon le directeur des opérations du site, Saïd Oumeddour. Pour rappel, ce train n°3 qui produisait, en moyenne, 16 millions de m3 par jour, avait été endommagé lors de l'attaque terroriste qui a ciblé le complexe, le 16 janvier 2013 et qui a fait 38 morts. La reprise des activités s'est donc faite graduellement, deux ans après la prise d'otages, et les deux trains de production restés intacts ont été remis en marche assez rapidement après avoir subi les contrôles techniques de rigueur. Quant au train n°3, dont les dommages causés par l'attaque se sont avérés plus sérieux, il devait être remis en l'état au plus tard avant la fin de l'année 2014. En février dernier, le P-dg de Sonatrach, Amine Mazouzi, a indiqué que «les travaux de réhabilitation du train n°3 se poursuivent et cette unité sera prête en avril prochain au lieu de juin, tout comme l'unité de compression de gaz». Un retard dont les causes n'ont pas été expliquées mais qui permettra de porter la production de l'usine à 17,5 millions de m3/jour en plus de 2.000 tonnes/j de condensat et quelque 1.900 tonnes/j de GPL, selon des projections de Sonatrach.La capacité de traitement du site de Tiguentourine étant actuellement de 9 millions m3/jour. Un programme portant sur le forage d'une vingtaine de puits dont 15 en hydro fracturation horizontale est prévu pour l'année en cours afin d'atteindre cette projection.Par ailleurs, les employés des firmes étrangères, partenaires de la compagnie nationale des hydrocarbures, devront reprendre du service sur le site gazier de Krechba (200 km au nord d'In Salah), a annoncé, vendredi, un responsable de Sonatrach, cité par Reuters. Un retour sous l'auspice des assurances données par les responsables algériens, notamment la sécurisation dudit site par les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP). Pour rappel, les compagnies pétrolière norvégienne Statoil et britannique BP avaient décidé, au lendemain de l'attaque terroriste contre le site gazier de Krechba, de retirer leurs employés y travaillant et de réduire leurs effectifs sur les autres sites. En mars dernier, une attaque terroriste à la roquette a été perpétrée, tôt, contre le champ gazier de Krechba, exploité par British Petroleum, Sonatrach et Statoil. Un attentat revendiqué par l'Aqmi qui a posé pas mal d'interrogations à l'époque. En effet, si l'attaque contre Tiguentourine a fait mal et très mal à l'Algérie, on voit mal un groupe de terroristes «étrangers» traverser pratiquement la moitié du désert algérien pour «cracher» de loin deux ou trois roquettes contre un champ sous haute surveillance militaire. S'agissait-il d'une prise de pouls pour jauger de la réactivité des services de sécurité ' Peut-être, puisque l'attaque en elle-même n'a pas eu d'incidence sur la production «qui se poursuit normalement». L'autre objectif visé est de menacer la présence physique des ressortissants anglais et norvégiens dans le sud algérien comme cela a été le cas à Tiguentourine. Une attaque à caractère économique pour dissuader les entreprises étrangères de travailler en Algérie. Dans ce même contexte, il est actuellement question de réduire, dans un proche avenir, les effectifs des expatriés en Algérie au dessous de 340 présents sur les sites d'exploitation en recourant à la main d'?uvre nationale.



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