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Plus de 80% d'Algériens favorables au don d'organes


Plus de 80% d'Algériens favorables au don d'organes
Plus de 80% des Algériens sont favorables au don d'organes, mais seuls 53% d'entre eux s'inscriraient sur une liste de donneurs, a indiqué avant-hier à Alger Abderezzak Zebboudj, doctorant en biologie et vice-président de l'association Biloba du don d'organes. Selon un sondage réalisé par notre association, dira-t-il, «la religion est la législation autorisant le don d'organes pour 73% des intéressés».Lors de la 7e journée des portes ouvertes, sous le thème «Carte de donneur, carte d'adhérent», M. Zebboudj a souligné que «83% savent que l'on peut donner dans deux situations : de son vivant et après sa mort», précisant que «les résultats de ce sondage ont été réalisés entre 2012 et 2014 sur un échantillon de 500 personnes à travers les wilayas d'Alger, Sétif, Oran et Tizi Ouzou». Le Dr Zebboudj, qui s'est dit «agréablement surpris des résultats de ce sondage», a relevé que l'objectif de Biloba est de «sensibiliser la population, le corps médical et paramédical à la pratique du don d'organes pour mettre en valeur son importance pour sauver la vie de patients dont la maladie nécessite une greffe», a-t-il ajouté.De son côté, le Dr Hafida Chaïmi, néphrologue dans une clinique privée, a mis l'accent sur l'importance de démarrer le don d'organes à partir de donneurs cadavériques en faveur de malades dont l'état nécessite une greffe. «Le don d'organes des personnes vivantes se fait chez nous, mais il est indispensable de démarrer le don d'organes cadavériques pour permettre de sauver des vies», a-t-elle insisté. Selon un bilan réalisé par notre association entre 2010 et 2013, dira-t-elle, «quelque 499 greffes de reins sur des donneurs apparentés ont été effectuées à l'échelle nationale, avec une moyenne de 125 greffes par an, alors que les greffes de la cornée étaient de 959 durant la même période». Elle révélé qu'«il y avait plus de 19 000 insuffisants rénaux, dont 4000 nouveaux cas chaque année, certains nécessitant une greffe pour leur sauver la vie». S'agissant de la greffe du foie, «seules 7 greffes ont été réalisées, alors que celles des cellules souches hématopoïétiques s'élevaient à 967, avec une moyenne de 226 greffes par an», a-t-elle avancé. «Malgré les efforts déployés sur le plan législatif, religieux, médical et organisationnel, la greffe d'organes dans notre pays reste en deçà des résultats espérés», a-t-elle regretté. De son côté, le Dr Kraïba Radia, présidente de Biloba, a mis l'accent sur l'avis des citoyens pour le prélèvement éventuel de ses organes après la mort. «Un débat sur le don d'organes est vivement souhaité au sein des familles pour expliciter la position de tout un chacun sur la question du don d'organes, et pouvoir, le cas échéant, prélever les organes d'un individu après sa mort», a-t-elle précisé. Sur le plan religieux, M. Djeloul Kessoul, imam de la mosquée de Hydra, a affirmé que «l'ensemble de la communauté des oulémas était unanime à autoriser cette pratique pour permettre aux personnes de vivre, soulignant (en se référant au Saint Coran) que «celui qui sauve une vie, c'est comme s'il sauvait l'humanité entière».





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