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Planète - «Sortir de l’Accord de Paris sur le climat, c’est irresponsable», tacle l’astronaute Thomas Pesquet



Planète - «Sortir de l’Accord de Paris sur le climat, c’est irresponsable», tacle l’astronaute Thomas Pesquet




ESPACE - Retour, protection de la planète, critiques… Thomas Pesquet a tenu ce mardi matin sa première conférence de presse en direct de Cologne…

- L'astronaute français est revenu sur Terre, vendredi, après six mois dans la Station spatiale internationale (ISS)

- Ce mardi matin à Cologne, au siège de l’Agence spatiale européenne, Thomas Pesquet a rendu compte de son séjour spatial et a répondu sans tabou

Détendu, des réponses limpides et sans tabou et toujours cette «positive attitude» chevillée au corps. En orbite ou sur cette bonne vieille Terre, l’astronaute Thomas Pesquet continue à faire preuve de pédagogie, ce mardi matin le Français a débriefé devant la presse son retour, son expérience au sein de la station spatiale internationale, et a aussi répondu aux critiques.

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Il n’a pas manqué non plus de donner son avis sur le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris ou sur son sentiment européen.

«La première bouffée d’air frais c’est une overdose de sensations».

«Tout va très bien» a d’abord rassuré l’astronaute français. A son retour sur le plancher des vaches, au Kazakhstan, Thomas Pesquet était apparu fatigué, le teint blafard. Il faut savoir qu’il venait de vivre un périple de 3 h 30, dont une séance lors de sa rentrée dans l’atmosphère qui peut s’apparenter à un carambolage.

«C’est spectaculaire, il y a un côté feu d’artifice, on est peu dans de la science-fiction», a-t-il raconté.

Avant d’ajouter: «La première bouffée d’air frais c’est une overdose de sensations.»

Quatre jours après son retour, il reconnaît qu’il a été difficile de retrouver la gravité et que la sensation de flotter lui manquait. A raison de nombreuses séances de sport et de réadaptation, il va poursuivre sa mission encore quelques semaines durant lesquelles il «sera aux mains des scientifiques».

Thomas Pesquet, défenseur de la planète, tacle Doland Trump

Le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat annoncé par Donald Trump n’est pas passé inaperçu.

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Et Thomas Pesquet n’a pas manqué de tacler cette décision, «comme la grande majorité des gens».

«J’ai fait l’expérience de voir et ressentir la fragilité de la planète. Ça m’a donné envie d’inciter les gens à faire plus pour l’environnement. Quand je vois des décisions comme celle du président américain de sortir de l’Accord de Paris, c’est irresponsable. Il va falloir s’organiser pour que ça marche quand même», a-t-il plaidé mardi matin.

L’astronaute a déjà endossé son autre combinaison, celle d’ambassadeur de protection de la planète, car «la Terre est comme un grand vaisseau spatial dont il faut préserver les ressources», a-t-il rappelé.

Un moyen de faire de la politique sans en faire vraiment. Comme quand il a rappelé l’intérêt de l’Europe: «ça marche, on peut faire des choses qu’on serait incapable de faire tout seul».

Thomas Pesquet répond aux critiques sur ses photos

Au cours des six derniers mois, qui n’a pas vu un cliché pris depuis la station spatiale internationale par Thomas Pesquet? Postées tous les jours sur les réseaux sociaux, ces photos ont montré des coins de la planète, faisant de l’astronaute un messager de l’environnement.

Des clichés montrant peu les zones de conflit, ce qui lui a été reproché.

«Je ne vais pas résoudre les conflits du monde depuis l’ISS, la guerre c’est mal mais je ne voyais pas bien ce que je pouvais faire. Prendre des photos c’est une activité privée, des photos de zones de conflit j’en ai fait autant que je pouvais. S’il y a un travail à faire, c’est aux gens de s’en saisir», a plaidé l’astronaute.

Il a aussi argué qu’on ne l’avait par ailleurs pas «envoyé dans l’espace pour dire que la Belgique était trop éclairée».


Photo: L'astronaute Thomas Pesquet, le 6 juin en direct du centre de l'Agense spatiale européenne, à Cologne. — Roberto Pfeil / afp

Beatrice Colin

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