Algérie - Réserves hydriques

Planète - SELON LE DERNIER RAPPORT DE L'ONU: Plus de 2,2 milliards de personnes privées d'eau potable



Planète - SELON LE DERNIER RAPPORT DE L'ONU: Plus de 2,2 milliards de personnes privées d'eau potable


“Une telle détérioration de la situation risque d’entraver l’objectif numéro six du Programme de développement durable de l’ONU à l’horizon 2030, qui vise à garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous d’ici dix ans”, avertit le rapport onusien.

Plus de 2,2 milliards de personnes sont privées d'accès à l’eau potable à travers le monde, selon le dernier rapport de l'ONU, publié à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau qui coïncide avec le 22 mars de chaque année.

“Environ 2,2 milliards de personnes ne disposent pas d’un accès à l’eau potable”, affirme l'ONU sur son site internet, ajoutant que “4,2 milliards – soit plus de la moitié de la population mondiale – sont privés de systèmes d’assainissement sûrs”.

Selon le rapport, “la consommation d’eau, qui augmente d’environ 1% par an, a été multipliée par six depuis un siècle”, alors qu’“à l'échelle mondiale, trois milliards de personnes ne disposent pas d'installation chez elles pour se laver les mains”, précise la même source. Outre les conflits armés, la faiblesse des États et la mauvaise gouvernance, les changements climatiques ont aggravé la situation.

“Les changements climatiques et l’augmentation des événements extrêmes qu’ils provoquent – tempêtes, inondations, sécheresses – aggraveront la situation des pays en situation de «stress hydrique»”, expliquent les rédacteurs du rapport.

Ces changements climatiques “détérioreront aussi celle des régions actuellement bien pourvues en ressources en eau”, expliquent encore les experts onusiens, soulignant qu’“une mauvaise gestion de l’eau tend à exacerber l’impact des changements climatiques sur la société dans son ensemble”.

Appelant les États à consentir davantage d'efforts dans la gestion de cette précieuse ressource naturelle, le rapport tire la sonnette d'alarme sur l'impact du manque d'eau sur la santé.

“Outre l’impact sur la production alimentaire, les effets sur la santé physique et mentale – liés aux maladies, aux dommages corporels, aux pertes économiques et aux déplacements de population – risquent, par conséquent, d’être considérables”, dit ce rapport, ajoutant que “de nombreux écosystèmes, en particulier les forêts et les zones humides, sont également menacés, réduisant la biodiversité”.

Et de rappeler que “l'approvisionnement en eau sera affecté, non seulement pour l'agriculture – qui absorbe 69% des prélèvements d’eau douce –, ainsi que pour l’industrie, la production d’énergie ou même la pêche”.

Évoquant la question de la gestion des eaux usées et leur assainissement, l'ONU estime que “l'augmentation de la température de l'eau, la diminution de l'oxygène dissous entraîneront la diminution de la capacité d’auto-épuration des bassins d'eau douce et affecteront ainsi la qualité de l’eau: risques accrus de pollution de l'eau, contamination pathogène causée par les inondations ou par des concentrations plus élevées de polluants pendant les périodes de sécheresse”.

Les zones tropicales seront plus affectées par ces changements.

“Une grande partie des effets des changements climatiques sur la ressource en eau se manifestera dans les zones tropicales, où se trouvent la plupart des pays en développement, avec des conséquences potentiellement apocalyptiques pour les petits États insulaires dont certains seront probablement rayés de la carte”, lit-on dans le communiqué de l'ONU, précisant que “les régions montagneuses et septentrionales sont aussi particulièrement vulnérables aux changements climatiques, alors que les glaciers et les neiges éternelles fondent presque partout dans le monde”.


Photo: Le réchauffement climatique aggravera la situation des pays en situation de “stress hydrique”. © D. R.

Lyes Menacer
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