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Planète - Paris: Vers la fin des cirques avec des animaux sauvages dans la capitale'




Planète - Paris: Vers la fin des cirques avec des animaux sauvages dans la capitale'


SOCIETE: Après quinze ans d’activité à la porte d’Aubervilliers (19e), le cirque Bormann Moreno va s’installer en décembre dans le 15e arrondissement, avec ses animaux sauvages…


. Le groupe écologiste de Paris a voté contre la délibération sur les conditions d’occupation du terrain par le cirque Bormann Moreno dans le 15e

. Les Verts s’opposent à l’utilisation d’animaux sauvages dans ces cirques

Un déménagement qui relancele débat. Lors du Conseil de Paris qui s'est déroulé en juin dernier, une délibération définissant les conditions d’occupation du cirque Bormann Moreno – qui doit ouvrir ses portes en décemebre Square Carlo-Sarrabezolles (15e) après quinze ans d’activité dans le 19e – a été votée à l’unanimité… sauf par le groupe écologiste de Paris (GEP) qui s’est, lui, prononcer contre.

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Si les Verts ne s’opposent pas à ce cirque en lui-même, ils refusent en revanche dans ces espaces la présence d’animaux sauvages: tigres, chameaux, dromadaires, lamas et autres zèbres.

«Il s’agit de souffrance animale»

«Nous souhaitons l’arrêt de l’utilisation des animaux sauvages à des fins récréatives. Car en réalité, il s’agit de souffrance animale», explique à 20 Minutes, David Belliard, coprésident du groupe.

Alors que le cirque Joseph Bouglione a récemment mis un terme aux spectacles avec des animaux et que chaque année à l’approche de l’été, des maires prennent des arrêtés pour interdire la détention d’animaux sauvages sur le territoire de leur commune, les Verts préconisent de «changer le modèle du cirque» dans la capitale.

«Nous sommes favorables à cette activité foraine mais sans les animaux sauvages», martèle David Belliard.

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Surtout, les Verts, auraient souhaité que la mairie «attende» les conclusions d’une mission sur le sujet, pour présenter une telle délibération.

«En septembre dernier, nous avons obtenu la mise en place d’une mission “animaux”, qui rendra ses conclusions à l’automne prochain. Nous aurions donc souhaité que la ville attende les préconisations de cette mission avant de passer de nouvelles conventions avec des cirques utilisant des animaux sauvages», note le groupe, qui souhaite a minima un cadre pour ce débat.

«C’est comme partout, il y a des bons et des pourritures»

Du côté du cirque Bormann, on dit ne pas se sentir visés.

«Nos animaux sont comme nos bébés. Nous sommes investis à 100 % sur leur bien-être», s’exclame auprès de 20 Minutes, Alexandra Bormann.

Elle et son mari Eric Bormann, qui dirigent aujourd’hui cette entreprise familiale, déplorent un amalgame et un «dialogue de sourds».

«Ils veulent juste nous éradiquer. Mais c’est comme partout, dans le monde du cirque comme chez les hommes politiques, il y a des bons et des pourritures», affirme Eric Bormann.

En 2012, ce dernier a été nommé membre de la Commission nationale consultative pour «la faune sauvage captive» au sein du ministère de l’Environnement où il siège «pour la délivrance des certificats de capacité à posséder un animal protégé par l’annexe I de la convention de Washington».

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Dans ce sens, il rappelle que les cirques sont régis selon l’arrêté du 18 mars 2011, fixant «les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants» notamment sur la grandeur des cages, la présence d’«espaces de détente» ou encore la connaissance des animaux.

«Il faut sanctionner ceux qui ne sont pas en règle. Nous, nous le sommes», conclut Eric Bormann.

Présent depuis 35 ans dans la capitale, le cirque Bormann Moreno tient à se féliciter du futur déménagement dans le 15e arrondissement, notamment pour «continuer de parler et d’échanger avec les gens» qui ont souvent, selon Alexandre Bormann, «des a priori» sur le monde du cirque.


Photo: Un tigre en cage — RONALDO SCHEMIDT / AFP

Romain Lescurieux
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