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Planète - Les niveaux de pollution chimique désormais trop dangereux pour l’humanité ?



Planète - Les niveaux de pollution chimique désormais trop dangereux pour l’humanité ?


Selon une étude relayée par «The Guardian», la pollution chimique, notamment plastique, a franchi une limite de sécurité de mauvais augure pour l’homme.

L’équilibre naturel qui existe sur Terre depuis 10.000 ans est désormais menacé par la pollution chimique. Pesticides, plastiques, médicaments, tissus de synthèse… pas moins de 350.000 différents types de produits chimiques sont fabriqués dans le monde. Si tous ne semblent pas dangereux à titre individuel, le niveau de pollution global que leur production et leur diffusion engendrent serait désormais dangereux pour l’humanité. Telles sont les conclusions d’une étude menée par des chercheurs du Stockholm Resilience Centre et de l’université de Göteborg, publiée dans la revue Environmental Science and Technology, et relayée, le 18 janvier, par The Guardian.

Ces volumes de pollution chimique sont tels qu’ils ont franchi une «limite planétaire» et menacent l’équilibre naturel qui prévaut sur Terre. Ils perturbent les éco-systèmes mêmes qui sous-tendent le développement de la vie, en s’attaquant notamment à certains insectes, pour ce qui est des pesticides. Selon l’une des chercheuses ayant participé à l’étude, «la production de produits chimiques a été multipliée par cinquante depuis 1950. Et elle devrait encore tripler d’ici à 2050», ce qui n’augure rien de bon pour la survie de ces éco-systèmes et de l’homme. Elle précise que «le rythme de production et de diffusion de ces nouveaux produits chimiques dans l’environnement ne permet pas d’assurer un espace sûr pour le développement de l’humanité».

- Une cinquième «limite planétaire» franchie

Si les effets néfastes de la pollution chimique, notamment plastique, ne sont pas une nouveauté, leur niveau à l’échelle globale est ce qui inquiète réellement les scientifiques. Auprès du quotidien britannique, une autre chercheuse ayant participé à l’étude, le professeur Bethanie Carney Almroth, affirme que plusieurs éléments indiquent que la situation ne va pas en s’améliorant: «La masse totale de plastiques est désormais supérieure à celle de la totalité des mammifères vivants.» Son constat est radical: «Une ligne a été franchie.»

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La menace est-elle irréversible? Selon les chercheurs, il est encore temps d’agir. Passer à une économie circulaire notamment aiderait à limiter la production de pollution, car un tel système permettrait «de changer les matériaux et les produits de façon à ce qu’ils soient réutilisés et non jetés», indique une chercheuse au Guardian. L’équipe précise également que des régulations plus strictes en matière de pollution chimique devraient être mises en place, sur le même modèle que celles permettant de lutter contre les gaz à effet de serre et émissions de dioxyde de carbone.

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Car il y a urgence: plusieurs «limites planétaires» ont ainsi déjà été franchies comme le réchauffement climatique, la perte de biodiversité ou encore la destruction d’une partie de la faune sauvage. Le 18 janvier, selon l’étude, la pollution chimique est ainsi devenue la cinquième de ces limites à avoir été dépassée.



Photo: Ces volumes de pollution chimique sont tels qu'ils ont franchi une «limite planétaire» et menacent l'équilibre naturel qui prévaut sur Terre. © MiKAEL ANISSET / MAXPPP / PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE/MAXPPP

Par LePoint.fr
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