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Planète - LA PRÉSIDENTE DU BRÉSIL: «Je ne tolère pas la corruption dans mon gouvernement»



Planète -  LA PRÉSIDENTE DU BRÉSIL:  «Je ne tolère pas la corruption dans mon gouvernement»




Elle s’appelle Dilma Rousseff et vient du Brésil.

Un de ses principaux combats: lutter contre la corruption.

Economiste de formation, Mme Dilma Rousseff, candidate du Parti des travailleurs est devenue dimanche 31 octobre 2010 la première femme élue à la tête du Brésil, le plus grand pays d’Amérique du Sud.

Quels sont ses vœux pour 2013?

«Comme tous les Brésiliens, je suis optimiste. Je suis pleinement consciente des défis auxquels notre pays doit faire face en raison de la crise économique mondiale », a-t-elle dit.

«Je sais aussi que les moments de crise peuvent être transformés en grandes opportunités.»

«Notre recette pour rendre le Brésil plus fort est d'investir pour réduire la pauvreté, aider chacun à acquérir son logement, trouver un emploi, s'éduquer et améliorer nos infrastructures et la compétitivité de nos entreprises», a-t-elle ajouté.

La première année de son mandat est notamment marquée par plusieurs scandales, en particulier de corruption, qui conduisent quatre membres de son gouvernement à démissionner entre mai et août 2011, dont le ministre de l'Environnement pour avoir refusé de donner son aval au projet de construction d’un barrage, contre la volonté de Dilma Roussef.

Lors d’une visite officielle en France, il y a deux semaines, un journaliste lui posa la question suivante: le Brésil parvient-il à endiguer la corruption?

«Ce fléau touche tous les pays, a-telle dit au journal le Monde. Ce ne sont pas les personnes qui doivent être vertueuses, mais les institutions. La société doit avoir accès à toutes les données gouvernementales. Tous ceux qui utilisent des fonds publics doivent rendre des comptes. Sinon, la corruption sévit. Il faut être volontariste. Grâce aux nouvelles technologies, le Brésil a créé un ‘’Portail de la transparence’’, qui enregistre toutes les dépenses publiques, le jour même.»

Et d'ajouter: «Je ne tolère pas la corruption, et mon gouvernement non plus. S'il y a des soupçons fondés, la personne doit partir. Bien entendu, il ne faut pas confondre ces investigations et la chasse aux sorcières propre aux régimes autoritaires ou d'exception. Pour être candidats à une élection, les Brésiliens doivent se conformer à la loi du casier judiciaire vierge ( «ficha limpa»), ils ne peuvent avoir été condamnés. Le ministère public est indépendant, la police fédérale enquête, arrête et sanctionne»!

Ces propos ont le mérite de la clarté et sont suivis d’actes concrets sur le terrain.

En novembre dernier, s’est tenue au Brésil la 15e Conférence mondiale de lutte contre la corruption. Dilma Rousseff, dans son discours d’inauguration, a notamment déclaré: «Toutes les actions favorables à la transparence sont essentielles. Même lorsqu’il y a des exagérations, le bruit de la presse libre est toujours préférable au silence des cimetières des dictatures.»


D. H.

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