Algérie - Biodiversité

Planète - La biodiversité en crise



Planète - La biodiversité en crise


C’est la conclusion de la neuvième version de Planète vivante, le rapport du WWF, le Fonds mondial pour la nature, qui souligne l’énorme pression de la consommation humaine sur les ressources naturelles.

La vitesse à laquelle disparaissent des espèces animales et végétales et le rythme de destruction de leur habitat augmentent chaque jour un peu plus. Les aires protégées où l’on pratique l’utilisation rationnelle des ressources sont les lieux par excellence pour la conservation de la biodiversité.

Depuis la création, en 1872, du premier Parc national (Yellowstone, Etats-Unis. 8.983 km2), on dénombre plus de 102.000 aires protégées qui recouvrent 19 millions de kilomètres carrés, soit 4% de la planète.

En quarante ans, le nombre d’espaces protégés recensés par les Nations unies a été multiplié par dix. Le parc du Groenland est à ce jour le plus grand du monde (970.000 km2), suivi de l’aire Al Rub’al Khali, en Arabie Saoudite (640.000 km2), puis du parc marin de la grande barrière de corail en Australie (345.000 km2).

L’Europe est le continent qui abrite le plus d’aires protégées (43.000) ; l’Asie en compte 18.000 ; l’Amérique du Nord 13.000 ; l’Australie 9.000 ; l’Afrique 6.990. L’Algérie en compte 10 avec 5 autres en projet. Mais proportionnellement, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud sont les parties du monde les plus protégées.

Les premiers parcs ont été créés dans une logique de préservation (maintenir un état antérieur), d’autres ont été créés comme des réserves de chasse. Aujourd’hui, on privilégie la logique de conservation, qui correspond au développement durable, c’est-à-dire assurer la pérennité de la ressource pour les générations futures.

Pour protéger également la biodiversité, Norman Myers a développé, en 1988, le concept de «hot spots» – littéralement : hauts lieux – de la biodiversité. Il en a identifié 34 sur toute la planète. Ils ne représentent que 2,3% de la surface du globe, mais hébergent plus de 50% de toutes les plantes et 42% de tous les vertébrés.

Les spécialistes qui débattent aujourd’hui de la meilleure manière de protéger la biodiversité soutiennent que la création d’une zone protégée n’assure pas automatiquement la survie des espèces qui l’habitent. Braconnage, constructions clandestines, exploitation forestière illégale, barrages, routes, etc., ont détourné les missions des aires protégées.

Les spécialistes affirment que c’est d’autant plus vrai dans les zones où l’Etat n’a pas les moyens ou mis les moyens d’assurer un contrôle effectif.

Le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement procède actuellement, avec le concours d’une trentaine d’universitaires de tout le pays, à l’actualisation des connaissances sur la biodiversité algérienne, des pressions qu’elle subit et des menaces qui la guettent.

Pays méditerranéen et saharien, l’Algérie est indéniablement un réservoir de biodiversité, mais ses aires protégées sont ravagées par les agressions du «développement local».

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