Algerie - Biodiversité

Planète (Espagne/Europe) - Le dragon bleu, «plus beau tueur de l’océan» qui inquiète sur les plages espagnoles


Planète (Espagne/Europe) - Le dragon bleu, «plus beau tueur de l’océan» qui inquiète sur les plages espagnoles
Le retour du «dragon bleu» affole sur les côtes espagnoles. Plusieurs spécimens de ce minuscule mollusque venimeux ont été découverts sur des plages de la Costa Bianca, de Majorque et des Canaries, entraînant des interdictions de baignade successives depuis le 21 août.

Avec le retour du «plus beau tueur des mers», le drapeau rouge a été hissé sur plusieurs plages espagnoles. À Guardamar del Segura, dans la province d’Alicante, la baignade a été interdite le 21 août après la découverte de deux spécimens de Glaucus atlanticus, plus connu sous le nom de «dragon bleu». Quelques jours plus tôt, des colonies avaient déjà été observées à Majorque, en Andalousie et aux Canaries.

Le dragon bleu, ou hirondelle de mer, est un mollusque gastéropode long de deux à quatre centimètres. Son ventre, argenté, brille au soleil, tandis que ses six appendices, fins comme des plumes, sont bleus électriques. Une apparence qui lui vaut sa réputation de «plus beau tueur des océans».

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Mais sa beauté égale sa dangerosité. Ce minuscule animal se nourrit principalement d’hydrozoaires, et notamment de la redoutée galère portugaise, aussi appelée physalie. Il stocke ensuite les cellules urticantes de ses proies dans ses appendices. En cas de contact, il libère ce cocktail venimeux concentré, provoquant de vives brûlures cutanées, des nausées, voire des réactions allergiques sévères pouvant entraîner la mort, en particulier pour les enfants ou les personnes fragiles.

Dans un communiqué, la police espagnole rappelle la marche à suivre en cas de contact avec un dragon bleu: ne pas frotter la zone, ne pas utiliser d’eau douce qui activerait encore davantage les toxines, mais rincer immédiatement à l’eau de mer et se rendre au poste de secours ou dans un centre de santé pour une prise en charge médicale.

- Un habitant de la haute mer poussé vers les côtes

Dans son habitat naturel, le Glaucus atlanticus vit au large, dans les eaux tempérées et tropicales de l’Atlantique, du Pacifique et de l’océan Indien. Il flotte sur le dos grâce à une bulle d’air qu’il retient dans son estomac, et se laisse emporter par les vents et les courants.

Souvent, il se regroupe avec d’autres créatures vivant en pleine mer pour former des «flottes bleues», ces bancs qui mêlent dragons bleus, méduses, physalies et mollusques flottants. Lorsque les vents poussent ces formations vers les rivages, ces minuscules prédateurs envahissent les plages avant de s’échouer sur le sable.

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Longtemps considéré comme rare, le dragon bleu avait été décrit pour la première fois en 1777 par le naturaliste allemand Johann Christian Daniel von Schreber, après des observations dans l’Atlantique. En Espagne, un témoignage d’Ibiza datant de 1705 avait également intrigué les savants.

Alors que la Méditerranée traverse de plus en plus régulièrement des canicules marines, les signalements de Glaucus atlanticus se multiplient. Les eaux plus chaudes favorisent en effet la prolifération de la physalie, la proie de prédilection de ce nudibranche, dont l’évolution suit naturellement celle de son garde-manger.

Photo: Le dragon bleu est un mollusque venimeux mesurant entre deux et quatre centimètres. SERGIO HANQUET / BIOSPHOTO/AFP

Pour accéder et lire les articles en annexe ci-dessus: https://www.la-croix.com/planete/le-dragon-bleu-plus-beau-tueur-de-l-ocean-qui-inquiete-sur-les-plages-espagnoles-20250827

Par Inès Simondi
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